Robin Andraca
Ancien du site Arrêt sur Images, il a travaillé pour Libération jusqu'en janvier 2021.
- Juillet 2014 : On lui répond à propos des "Quatre de Newburgh"
- Février 2015 : Il cherche à nous associer à Alain Soral
- Novembre 2015 : Il nous classe parmi les "sites conspirationnistes"
- Décembre 2015 : Il dénonce des "documentaires complotistes sur les attentats du 11 septembre 2001"
- Décembre 2015 : Il fait la promotion du site Spicee
- Mai 2016 : Il nous qualifie de "site de réinformation" (c'est une façon de nous associer à l'extrême droite)
- Novembre 2019 : Il nous qualifie de "site conspirationniste"
Il nous a contacté en mai 2016 (nous avions envoyé cette page à sa collègue la veille) et nous avons répondu à ses questions. Il a continué à défendre la thèse du complot islamiste.
Nos réponses à Robin Andraca, postées sur le forum d'Arrêt sur Images :
L'article est intéressant. Comme nous suivons effectivement tout cela d'assez près, nous allons pouvoir apporter quelques précisions, en particulier sur Philip Zelikow, puisqu'il est le principal détracteur de Bob Graham et des autres membres du congrès et familles de victimes.
Zelikow était un proche de Condoleezza Rice avec qui il avait écrit un livre et avait fait partie de l'équipe de transition de l'administration Bush après l'élection de 2000. Ces liens avaient motivé les familles de victimes au sein du Family Steering Committee à demander la démission immédiate de Philip Zelikow, sans succès. Zelikow est aussi à l'origine de la doctrine de guerre préventive de Bush mais aussi du déclassement en janvier 2001 de Richard Clarke, l'ancien responsable du contre-terrorisme à la Maison Blanche. Au-delà de ce conflit d'intérêt, Zelikow est également partie prenante dans le peu de cas qui fut réservé à l'Arabie saoudite dans le rapport de la Commission du 11-Septembre. Il empêcha d'abord deux membres du staff de la commission du 11-Septembre d'avoir accès à ces 28 pages pour continuer le travail qu'ils avaient déjà commencé avec la commission du congrès. Zelikow ira même jusqu'à passer un accord secret avec le département de la Justice pour empêcher les membres de sa propre commission d'accéder au rapport du congrès. Et quand Dana Leseman a finalement obtenu les 28 pages par un autre biais, Zelikow l'a viré du staff de la commission. Dans le même genre, Philip Zelikow avait déjà refusé la moitié des interviews demandées par son équipe chargée de la piste saoudienne. And last but not least, Zelikow a lui-même supprimé des passages du rapport de la commission concernant l'Arabie saoudite avec un de ses adjoints. Un argument qui avait été avancé était qu'il ne fallait pas accuser sans être totalement sûr, alors que la commission a dédié un chapitre aux liens présumés et plus que vagues avec le Hezbollah et l'Iran. Avec tout ça, comment Zelikow peut-il avoir le culot d'affirmer aujourd'hui dans le New Yorker que « ce qu'ils ont trouvé ne corroborait pas les arguments de l'enquête du congrès et des familles du 11-Septembre dans leur procès contre les saoudiens » et qu'il s'agissait « d'accusations farfelues » ? La plupart de ces faits et bien d'autres sont décrits dans The Commission, le très bon livre de Philip Shenon, ancien correspondant du New York Times à la Commission du 11-Septembre.
Quant à Omar Al-Bayoumi, il est suspecté depuis longtemps d'être un agent des services saoudiens comme en attestent encore de récents documents. Il semble que son emploi est totalement fictif et lui sert uniquement de couverture. D'après le New York Times, les paiements qu'il recevait ont significativement augmentés après l'arrivée de Khalid Al-Mihdhar et Nawaf Al-Hazmi. Un témoin a également affirmé avoir vu Hani Hanjour chez Al-Bayoumi en 2000. Mais le problème avec cette histoire, c'est qu'elle est très rarement mise en parallèle avec les dissimulations de la CIA concernant Al-Mihdhar et Al-Hazmi. En effet, il faut aussi prendre en compte les accusations de Richard Clarke, qui pense qu'Al-Bayoumi agissait avec la CIA dans l'espoir de recruter ces pirates comme informateurs, ce que tendent à confirmer des témoignages parus dans un récent article de Newsweek.
On peut en revanche se demander pourquoi il est indiqué que le site d'Alain Soral a repris une de nos traductions. La dépêche Reuters signalée dans l'article a par exemple été traduite par notre association de bénévoles, et relayée par Denis Robert, pourtant cela n'a pas été signalé dans l'article. On se souvient d'ailleurs que Daniel Schneidermann avait reproché l'année dernière à Patrick Cohen d'utiliser ce type d'amalgame.
Maintenant que les médias français commencent à s'intéresser à ces 28 pages, espérons qu'ils n'en restent pas là et qu'ils s'intéresseront également à d'autres aspects du débat dont nous parlons depuis plusieurs années.
Robin Andraca, vous pourriez y contribuer. Souhaitez-vous discuter du traitement médiatique du 11/9 avec nous ?
Robin Andraca nous mentionne dans un lien : "plusieurs sites conspirationnistes s'étaient déjà étonnés que des exercices militaires puissent se tenir le jour des attentats du 11 septembre 2001", alors qu'on a déjà répondu il y a quelques mois à un autre de ses articles. On serait ravis qu'il nous contacte, on pourrait parler des meilleures façons de lutter contre le complotisme, par exemple en évitant de le confondre avec le scepticisme.
Dans un article publié samedi, Mediapart rappelle que les présidents de la commission d'enquête sur le 11/9 ont fini par admettre qu'elle avait été "conçue pour échouer".
Robin Andraca semble obsédé par le 11 septembre :)
Il a surement plus étudié le sujet que tous ces journalistes pour avoir autant de certitudes.
En tout cas, on sera ravis de croire à la thèse qu'il défend dès qu'elle sera démontrée !
(rappel : ce n'est pas parce que certains disent n'importe quoi sur le 11 septembre qu'il faut arrêter de se poser des questions)
Robin Andraca nous qualifie de site de réinformation, c'est une façon de nous associer à l'extrême droite. C'est la technique habituelle de ceux qui essaient de nous discréditer. Il nous avait aussi associé à Alain Soral alors que Daniel Schneidermann avait dénoncé ce type d'amalgame.
Jusqu'à cette année, les médias français avaient très peu parlé de ces 28 pages, Robin Andraca faisait remarquer l'année dernière qu'elles n'intéressaient pas beaucoup les médias français. D'ailleurs Elise Lucet disait récemment qu'elle n'était "pas au courant" et qu'elle était "pour qu'on revienne sur le 11-Septembre".
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Mars 2019 : Il qualifie le Printemps Républicain d'association laïciste
Septembre 2020 : Il qualifie le tweet de Judith Waintraub d'islamophobe
Janvier 2021 : Il quitte Libération
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