Réponse à l'AFIS
Debunking de l'article : "Les théories conspirationnistes autour du 11 septembre" traduit et publié dans .pseudo-sciences.org
Un article ReOpen911
Mesdames et messieurs,
Suite à la parution de l’article de Phil Mole, « Les théories conspirationnistes autour du 11 septembre », publié en 2007 par votre association, à la page 4 de la revue SPS n°279 (dernière en date), et accessible sur votre site internet, l'association francophone ReOpen911 (récemment constituée) souhaite vous faire part de sa réaction.
Introduction générale
Les principes de votre association se veulent de dénoncer les pseudo-sciences et sciences irrationnelles, combattre ceux qui la détournent vers des œuvres malfaisantes ou usent de son nom pour couvrir des entreprises charlatanesques ainsi que de défendre l’esprit scientifique contre la menace obscurantiste. Pourtant, votre article consacré au mouvement pour la vérité sur le 11 septembre ne semble pas respecter cette doctrine. Pire, vous commettez l’erreur de discréditer, par une analyse approximative, amalgamée, partiale, voir parfois erronée, non fondée ou même contradictoire, l’objet des réflexions intellectuelles menées par ce mouvement.
Si nous, membres de l’association ReOpen911, sommes directement concernés par votre publication, c’est avant tout parce que nos objectifs et principes se lient à ceux des organismes américains de type 911truth.org, militant du « 9/11 Truth Movement », ciblés par votre article. Au-delà de notre initiative citoyenne et bénévole, rappelons-le, rigoureusement indépendante de tout mouvement politique, philosophique ou religieux, voici nos principales missions :
- Porter à la connaissance d’un large public les informations majeures relatives aux attentats du 11 septembre 2001
- Pallier la déficience de la presse et des médias qui, de manière générale, ne relaient ces informations que sous forme erronée et partiale, quand ils ne les omettent pas.
- Oeuvrer pour l’établissement d’un vaste débat sur les attentats du 11 septembre 2001 dans la société et les médias, sans parti pris et en prenant en compte l’ensemble des informations aujourd’hui disponibles.
- Mener une investigation afin de connaître au mieux la vérité sur les attentats du 11 septembre 2001 et les faits rattachés.
- Militer pour la réouverture d’une enquête sur les attentats du 11 septembre 2001 réellement indépendante et disposant de moyens suffisants.
Ainsi, vous serez en mesure de comprendre que votre travail de rédaction sur le 11 septembre constitue une entrave au mouvement pré-décrit, et plus généralement, à la vérité sur cet évènement majeur pour l’aube de ce nouveau siècle. Parce que nous luttons également contre l’obscurantisme et les entreprises charlatanesques, nous allons, selon vos principes critiques et scientifiques, vous indiquer ce qui dans votre article, peut nous apparaître comme une entreprise de désinformation.
Remarques préliminaires :
Le titre de l’article « les théories conspirationnistes autour du 11 septembre », suggère une étude objective digne d’une analyse intégrale et exhaustive des théories concernées par cette appellation, que ce soit les théories alternatives de la version officielle (LIHOP, MIHOP, HIHOP), ou la théorie conspirationniste islamiste (théorie de la surprise). La version officielle (VO) est en effet une thèse conspirationniste dans le sens où les attentats du 11 septembre seraient le fruit d'une conspiration/complot de 19 obscurs pirates de l'air, plus ou moins liés à "une nébuleuse"* appelée Al-Qaida (*dixit Nicolas Sarkozy). Pourtant, il est surprenant de constater que seuls les éléments les plus controversés de la théorie alternative MIHOP seront traités et approfondis alors qu'aucune critique, analyse ou commentaire ne seront effectués envers les manquements de la version officielle.
L’auteur n’aurait-il pas eu matière à traiter avec la gestion des attaques terroristes par les autorités fédérales, la connaissance préalable des attentats par des personnalités politiques et militaires de l'administration américaine, l’incompétence notoirement exceptionnelle (réitérée à quatre reprises ce jour-là) du NORAD à intercepter les avions détournés, l’identification douteuse et précoce des terroristes, l’affaire des cutters introduits sans difficultés à bord des Boeing, la prise de contrôle des cockpits, les capacités incroyables des pilotes amateurs à atteindre les cibles selon les trajectoires décrites, les compétences de pilotage de Hani Hanjour, de même qu'avec l'organisation et la gestion des attaques depuis une lointaine grotte afghane à Tora-Bora ?
S'il existe un point sur lequel chacun peut s'accorder, c'est bien que, quels qu'en soient les auteurs et complices éventuels, un complot est vraisemblablement à la base des attentats du 11 septembre, tout comme la presse a bien parlé d'un complot lorsque fut déjoué celui qui devait amener des dizaines d'avions à exploser en vol. Tout ceci, non pour chicaner sur du vocable, mais plutôt pour insister sur l'insignifiance et le caractère caricatural, erroné et irrationnel du langage formaté qui sert de tentative de marginalisation et d'injure permanente envers le mouvement pour la vérité et dont les termes "conspirationniste" ou "complotiste" sont les plus évidentes manifestations. Pour information, le terme « conspirationniste » est un néologisme à user avec toute la modération qu'il se doit lorsque l'on souhaite s'exprimer dans un français correct.
Analyse de l’article :
Introduction du traducteur Yann Kindo :
Présentation succincte du mouvement :
"Les thèses conspirationnistes autour du 11 septembre postulent que les attentats ne seraient pas ce que l’on croit communément – une opération terroriste liée à Al-Qaeda – mais une gigantesque manipulation opérée par un secteur du complexe militaro-industriel états-unien cherchant à faire avancer ses intérêts propres."
Les thèses "conspirationnistes" se basent avant tout sur les incohérences et lacunes relevées dans la version officielle pour remettre en cause la croyance qu'elle constitue car, ne l’oublions pas, c’est bien la théorie gouvernementale qui pose le postulat de la culpabilité d'Oussama Ben Laden. De même, elle est loin d'apporter l'ensemble des preuves pour :
- L'implication de Saddam Hussein dans les attentats du 11 septembre et le terrorisme en général
- La présence des armes de destruction massives en Irak
- L'implication des Talibans
- L'identité des pirates de l'air présumés
- La présence à bord des terroristes (ni coupon d’embarquement, ni liste de passagers authentifiée, ni test ADN fiable, ni bande vidéo)
- L'impact des avions comme cause de l’effondrement des Tours Jumelles
- L'effondrement des Tours jumelles comme cause de l'effondrement de la Tour du WTC7
- La présence d'un avion de type Boeing 757 dans le pentagone
- Le fait que les opérations boursières suspectes n'étaient pas des délits d'initié
- L'impossibilité pour la sécurité aérienne de stopper les avions
- L’absence d’avertissements préalables
Présentation succincte des oppositions au mouvement :
"Ces thèses sont pratiquement nées en France, avec la publication en 2002 du livre très médiatisé de Thierry Meyssan, qui expliquait qu'aucun avion ne s’était écrasé sur le Pentagone. Ces thèses ont été rapidement réfutées et décrédibilisées par une contre enquête de deux journalistes de Libération [...]"
Thierry Meyssan a eu le mérite de soulever, le premier, le problème concernant le Pentagone même s'il n'a pas réussi à le résoudre, ce qui est compréhensible compte tenu du peu d'éléments à sa disposition à cette époque-là.
Les deux auteurs de cette contre-enquête, Guillaume Dasquié et Jean Guisnel, ont principalement dénigré et attaqué la personne de Thierry Meyssan, rendant, sur le fond, le contenu de leur livre « l’effroyable mensonge » relativement pauvre d’argumentation. De plus, on peut considérer que l'enquête de Guillaume Dasquié et Jean Guisnel, qui date de 2002, est aujourd'hui dépassée du fait des éléments nouveaux que nous avons à notre disposition, comme l'exemple de la vidéo du crash sur le Pentagone publiée en 2006. Il est à noter que Guillaume Dasquié semble actuellement regretter ce livre et qu'il tend à changer de position quant à une partie de ce qu’il y a déclaré.
Généralisation de la méthode d’investigation caractéristique de Meyssan :
"[…] le « travail » de Meyssan, libre de documents trouvés sur le Net ne répondait même pas aux critères minimaux de la démarche journalistique, tels que l’enquête de terrain visant à confronter les différents témoignages. Cette mode conspirationniste n’a depuis cessé de se développer aux États-Unis, avec de nouvelles affirmations fantaisistes relatives cette fois-ci aux attentats de New York sur le World Trade Center."
Son travail est largement issu de sources officielles et d’informations de grands médias. De fait, l’enquête sur le terrain, bien que formelle dans une démarche journalistique, ne parait pas, dans l’absolu, indispensable au bon traitement de l’information. Entendons nous bien, nous n’encourageons pas les journalistes à enquêter à distance, nous préconisons seulement l’idée d’un traitement rigoureux et réaliste des faits et informations disponibles. En d’autres termes, ce n’est pas parce que Meyssan ne s’est pas déplacé qu'il a commis des erreurs, mais plutôt parce qu'il a orienté sa démarche et tronqué son investigation (dans la recherche des débris sur la pelouse du pentagone ou dans la confrontation des témoignages par exemple), rendant son interprétation des évènements plus ou moins erronée.
D'autre part, le fait de se documenter sur un évènement à partir des informations disponibles au grand public, notamment par l’intermédiaire du puissant média que représente internet, ne constitue en rien une mode conspirationniste. Chaque individu est libre de s’informer et de se forger une opinion sur un sujet tel que le 11 septembre, fut-il controversé ou non. Pour ce qui est de qualifier des affirmations de fantaisistes, l'affirmer ne suffit pas. L’auteur n’a-t-il pas trouvé le temps et/ou l’énergie de développer en quoi elles étaient fantaisistes ?
Amalgame sur l’appartenance socio-politique du mouvement :
"Lorsqu’en décembre 2006 le mensuel Le Monde Diplomatique a publié un article d’un journaliste d’extrême-gauche états-unien dénonçant le ridicule de cette nouvelle variante de la théorie du complot [2], il a essuyé de la part d’une fraction de son lectorat une flambée de lettres de protestations et de désabonnements comme il en avait rarement connu dans son histoire, preuve que ce type de démarche intellectuelle est aujourd’hui vivace dans certains milieux.
Ce type de démarche intellectuelle visant à adopter un esprit critique sur l’évènement historique, majeur et stratégique pour notre société qu’est le 11 septembre 2001, à utiliser sa liberté de citoyen pour accéder à la vérité, à enquêter personnellement ou collectivement en utilisant ses propres raisonnements pour lier des éléments et des informations entres-elles lorsque celles-ci sont tronquées, censurées ou non traitées par les médias ou les autorités responsables, à remettre en cause certaines affirmations officielles aberrantes ou non prouvées, à envisager une explication alternative des faits dans un cadre de logique et de rationalité et à protester ou se manifester en cas de désaccord intellectuel et/ou idéologique, n’est caractéristique d’aucun milieu politique ou sociologique particulier.
Par ailleurs, la référence de l'auteur à un article "d'un journaliste d’extrême-gauche états-unien dénonçant le ridicule de cette nouvelle variante de la théorie du complot" (publié par le Monde Diplomatique) qui évoque un témoin ayant vu les visages effrayés des passagers dans un Boeing volant à près de 800 km/h, est suffisante pour se demander si cet article répond, pour paraphraser l'auteur, "aux critères minimaux de la démarche journalistique, tels que l’enquête de terrain visant à confronter les différents témoignages." Ne sommes-nous pas en droit de qualifier ainsi un tel témoignage d'"affirmations fantaisistes" ? Visiblement, l'auteur exerce un sens critique à géométrie variable selon que les uns ou les autres défendent ou s'interrogent sur la VO.
Discréditation du mouvement :
"Parce que ces modes de pensée, malgré leur apparence d’hyper-scepticisme, reposent notamment sur une sélection partiale des sources, un rapport très particulier à la preuve et une volonté de croire qui font écho aux démarches des pseudo-sciences, nos confrères états-uniens de Skeptic [3] ont publié en 2006 un dossier spécial sur le sujet, dont nous a avons repris et traduit un article intéressant et probablement sans équivalent en langue française."
Ces modes de pensées, grâce à un scepticisme raisonnable et non pas démesuré comme sous entendu, pointent les défaillances et les illogismes de la VO afin d’éclaircir les points obscurs de cette dernière dans la volonté de découvrir, à terme, la vérité. L’ensemble des sources et informations relatives au sujet traité par le mouvement sont, sans exceptions, retenues et exploitées, à l’inverse de moult informations ignorées, censurées, voir parfois détruites par les autorités fédérales. Contrairement à l'accusation de sélection arbitraire faite à notre mouvement, ceci par une minorité de personnes méthodiquement peu rigoureuses, nous clamons notre désir d’objectivité et d’impartialité dans le traitement de l’information.
Valorisation de la réfutation du mouvement :
"En effet, ce texte aborde la réfutation des théories conspirationnistes sous un angle qui n’est plus seulement celui de la cohérence globale d’un point de vue géopolitique ou tout bêtement logique, mais à partir d’un examen systématique des allégations d’ordre scientifique, notamment sur le plan de la physique et de l’ingénierie des bâtiments. Merci à Skeptic de nous avoir autorisés à traduire et reproduire ce document, ainsi que l’intéressante iconographie qui l’accompagne"
L’insinuation d'incompétence qui tend à discréditer les analyses physiques et scientifiques des évènements par le « 9/11 Truth Movement » est mensongère. S'il est sous entendu que les contestataires de la théorie officielle n’ont aucune qualification scientifique et technique, que ce soit en ingénierie, mécanique ou architecture, nous tenons à réfuter ce postulat. En effet, de nombreux experts scientifiques interrogés sur le sujet contribuent, de façon ouverte, au traitement des informations pour le développement des thèses alternatives, et d’autres participent en gardant un anonymat plus prudent au vu de la caricature inconditionnelle de ces thèses.
L'examen prétendument systématique des allégations d’ordre scientifique par l’auteur de l'article est une affirmation trompeuse. Cet examen s’avère orienté, sélectif, confus et/ou non fondé, ce que mettra en lumière notre modeste analyse.
L’effondrement des bâtiments 1 et 2 du World Trade Center :
Initiation aux théories du complot :
"Une grande majorité des discussions et du matériel de propagande de l’organisation est relative à la chute des Bâtiments 1 et 2. Mais, comme ce matériel le montre, 911truth.org ne croit pas la version officielle selon laquelle les dommages décisifs infligés au WTC se sont produits lorsque deux avions détournés par des terroristes se sont écrasés sur les tours. Au lieu de cela, ils prétendent que les tours sont tombées suite à une démolition contrôlée, planifiée au préalable par le gouvernement des États-Unis."
Cette argumentation introductive prépare le lectorat de Phil Mole aux idées avancées par ceux qu'il nomme les "conspirationnistes". Le terme de "propagande" qu'il accole au mouvement, bien qu'étant utilisé à juste titre d'après la définition de ce terme, est perçu dans le langage courant comme de la désinformation, historiquement complémentaire de la censure et utilisée en guise de manipulation dans des intérêts politiques et idéologiques. Ce terme pourrait ainsi être également employé pour qualifier les discours officiels, mais là n'est pas notre rôle. Contentons nous simplement de sa proscription à l'égard du mouvement pour la vérité sur le 11 septembre car son utilisation à son encontre démontre un certain parti pris.
Remarquons ensuite l'apparition des premières approximations. En effet, les dommages infligés au WTC1 et WTC2 par la collision des Boeing n'étaient pas suffisants, à eux seuls, pour engendrer l'effondrement des tours jumelles, sans quoi elles se seraient effondrées immédiatement à la suite de l’impact. La structure sommitale jouant un rôle majeur dans la redistribution des charges statiques entre le noyau central, constitué de 47 poteaux d’acier profilés en section rectangulaire et le tube externe de 240 poteaux d'acier, profilés à section carrée solidarisés par plaques boulonnées, les dommages mécaniques n’ont eu que pour effet de rééquilibrer la charge opérationnelle des tours selon un nouvel état statique. Le terme "décisif" est donc mal adapté, l'action incendiaire étant, selon les variantes officielles, le véritable facteur déterminant, responsable de la mise en ruine des édifices.
Problématique de la chute verticale du bloc supérieur des tours du WTC1 et WTC2 :
"911truth.org affirme que si elle avait été effectivement heurtée par un avion, la structure métallique des bâtiments du WTC aurait dû fournir au moins une résistance minimale au poids des étages supérieurs, obligeant la structure en chute à culbuter d’un côté plutôt que de s’écraser tout droit vers le bas."
L’argument proposant une chute sur le "côté" plutôt que verticalement des étages supérieurs aux niveaux endommagés, fut principalement avancé suite à l'observation de la torsion des 34 étages supérieurs de la tour sud (WTC2) lors de son effondrement, mettant en jeu la conservation de la quantité de mouvement ainsi que celle du moment angulaire. La compréhension de la torsion de ce bloc est alors révélatrice de la résistance des étages inférieurs qui, s'ils avaient opposé une force de réaction suffisante, auraient entrainé le basculement de l’ensemble des 34 étages à l'extérieur de la base de l’édifice. L’effondrement vertical dispensé de torsion majeure du bloc supérieur de la tour nord (WTC1) reste néanmoins plus discutable quant à la possibilité que ce bloc se renverse latéralement. La force de gravité agissant verticalement sur celui-ci, l’issue la plus évidente reste la chute verticale. Mais les dégâts provoqués par les avions étant asymétriques et les étages inférieurs intacts, il n’est pas fantaisiste de penser que ce bloc puisse être lui-même dévié par la résistance irrégulière des étages inférieurs. Or, cette résistance manifestement très faible correspond aux comportements structurels de bâtiments victimes de démolitions contrôlées, d'où l'acceptation de cette idée par le groupe 911truth.org.
Généralisation argumentaire sur la fusion de l’acier :
"Ils expliquent ensuite que les incendies causés par le carburant en feu provenant des avions qui s’étaient écrasés n’ont pas pu provoquer l’effondrement puisque le carburant des avions brûle à une température de 1500 degrés Fahrenheit [816 ° Celsius], alors que pas moins de 2800° Fahrenheit [1538° Celsius] sont nécessaires pour faire fondre l’acier."
L'auteur, bien que relativement soigneux dans la formulation de ses pensées, émet une déduction non représentative de l'argumentation des membres du mouvement pour la vérité sur le 11 septembre. Le fait est qu'il se base sur les dires "à priori invérifiables", de certains adeptes de 911truth.org pour les généraliser, plus ou moins explicitement, à la logique des personnes ouvertes à la thèse de la démolition contrôlée. Il affirme ainsi que ces derniers déduisent, à partir du fait que les températures atteintes par les incendies sont insuffisantes pour faire fondre l'acier constituant les poutrelles de soutien des structures, qu'il est impossible que les tours du WTC se soient effondrées suite à l'incendie. L'auteur informera ultérieurement le lecteur que l'acier s'affaiblit avant d'atteindre sa température de fusion, argument qu'il exploitera de façon à démontrer la possibilité que la température des incendies a été suffisante pour provoquer la rupture des étages impactés. De cette façon, il laisse implicitement sous-entendre que les défenseurs du « Truth Movement » ignorent cette information. Ce qui bien entendu, n'est pas le cas. Nous détaillerons ultérieurement les faits annexes laissés dans l'ombre du champ descriptif de l'auteur.
Rejet de l’hypothèse d’une démolition contrôlée :
"Tout d’abord, examinons les aspects semblables de l’effondrement des tours du World Trade Center et de l’effondrement de bâtiments détruits lors de démolitions planifiées. Dans les démolitions contrôlées, les charges explosives affaiblissent ou brisent tous les points porteurs de la structure en même temps. Par conséquent, une fois que la chute commence, toutes les parties du bâtiment sont simultanément en mouvement, en chute libre vers le sol. Pourtant, ce n’est pas du tout ce qui s’est passé lors de la chute des bâtiments du WTC. Regardez attentivement les films des chutes, et vous constaterez que les parties des bâtiments situées au dessus des points d’impact des avions commencent à tomber d’abord, alors que les parties les plus basses des bâtiments ne sont d’abord pas ébranlées. Les parties des tours situées en dessous du point d’impact ne commencent à tomber que lorsque les étages supérieurs se sont effondrés sur eux. Ce n’est pas ce à quoi l’on s’attendrait si les tours s’étaient effondrées du fait d’une démolition contrôlée, mais c’est exactement ce à quoi il faut s’attendre si l’effondrement est la conséquence des dégâts causés par l’impact des avions et par les incendies consécutifs. Un théoricien du complot pourrait répliquer que les bâtiments ont été équipés en explosifs pour commencer à tomber par le haut d’abord, mais quelles sont les chances pour que ceux qui ont planifié une démolition si compliquée soient capables de prévoir les endroits exacts où les avions viendraient heurter les tours, et donc de préparer les tours pour qu'elles commencent à s’effondrer précisément à cet endroit ?"
Il est caricatural de dire que les charges explosives affaiblissent ou brisent, lors des démolitions contrôlées, tous les points porteurs de la structure en même temps. Car bien que la synchronisation des détonations donne souvent lieu à une multitude d'explosions simultanées au sein de la structure, plusieurs vagues sont nécessaires pour rompre méthodiquement les piliers porteurs de celle-ci, les premières ayant un rôle d'affaiblissement et les dernières, un rôle de rupture. Certaines démolitions contrôlées utilisant de nombreux explosifs peuvent même durer plus d'une minute, entre la première et la dernière détonation [1]. D’autres peuvent aussi s’initier non par la base de l’édifice, mais par le haut, et vers le bas [2].
De fait, l'auteur porte une affirmation gratuite et vaine visant à prouver l'impossibilité d'une démolition contrôlée d'après les observations de la chute des tours du WTC, ce sur quoi repose la suite de son raisonnement au sein de ce paragraphe. Il omet également d'évoquer les nombreuses possibilités qu'offre cette science dans la destruction de structures et ne montre aucune connaissance des multiples hypothèses pouvant expliquer cette démolition en corrélation avec les observations. Exemple :
- De puissants explosifs en sous-sol endommagent le socle de maintien du pilier central de la tour de façon à fragiliser la structure (voir l'explosion en sous-sol intervenant dans la période du crash du premier Boeing dans la tour nord; la déflagration parvenant jusqu'au rez-de-chaussée ; les dégâts des premiers étages et sous-sols; le témoignage de William Rodriguez [3], José Sanchez, Chino, Felipe David, Philip Morelli ou Salvatore Giambanco [4; la vidéo des frères Naudet).
- Des charges de thermate sectionnent diverses poutres de soutien de façon à reporter la charge statique de la tour sur le cadre externe par le hat truss (voir la coulée pyroclastique tombant du 81ème étage du WTC2; les photographies de poutres d'acier cisaillées à 45° dans les décombres; les travaux de l'équipe du physicien Steven Jones montrant de potentielles traces de thermate dans la poussière des décombres [5]).
- Des charges incendiaires ou détonantes sont utilisées à plusieurs niveaux des tours dans le but d'entraver la résistance des étages inférieurs à l'impact (voir les nombreuses photographies et vidéos de squibs [6], flashs, détonations [7], etc.)
- Des explosifs sont utilisés en dernier lieu sur les poutres de maintien sur lesquelles a été transféré la charge statique des autres poutres (voir les témoignages d'explosions quelques instants avant le début de l'effondrement de chacune des tours du WTC1 et WTC2 [8], la fumée blanchâtre dégagée à l'extérieur de la base de la tour Sud [9], les relevés sismiques [10], etc.)
Ainsi, après rupture de l'ensemble ou d'une partie majeure des profilés centraux constituant le noyau, celui-ci reporte la différence de charge, s’élevant à 60% de la charge statique globale en conditions normales [11], sur les piliers de soutien externes, par l'intermédiaire du hat truss. Dès lors, le noyau central de la tour s'affaisse, entraînant l'antenne du WTC1 avec lui [12] et engendre une pression sur la structure externe jusqu'à rupture des panneaux en tube d'acier. L'effondrement commence et s'effectue en une dizaine de secondes, à une vitesse à peine supérieure à celle de la chute libre.
Concernant la soi-disant impossibilité d'anticiper les endroits exacts des impacts, nous ne pouvons que renvoyer l'auteur à son ignorance (feinte ou sincère ?) des systèmes de guidage à distance, balises radios et autres drones, dont l'existence et l'utilisation -notamment par l'armée- depuis de nombreuses années n'est pourtant pas un mystère.
Ceci n'est qu'un scénario permettant d'expliquer l'effondrement des tours par une démolition contrôlée et n'a pas la vocation d'affirmer que les choses se sont réellement déroulées de cette façon. Remarquons seulement le mutisme de l'auteur à ce propos, ainsi que certaines de ses affirmations pour le moins douteuses. Car à partir de quelles informations peut-il avancer que les parties basses de la tour ne se sont pas ébranlées avant l'effondrement ? A quel degré de certitude est-il parvenu pour affirmer cela ?
Discréditation de l’hypothèse d’une démolition contrôlée :
"La différence entre les deux effondrements peut s’expliquer par la manière dont chaque avion a heurté les bâtiments. Le premier avion a touché la tour Nord (Bâtiment 1) entre les 94e et 98e étages, et l’a heurté de plein fouet, s’encastrant quasiment directement jusqu'au cœur du bâtiment. Le deuxième avion a heurté la tour Sud entre les 74e et 78e étages, mais s’est encastré de biais, endommageant gravement tout le coin nord-est du bâtiment. Comparée à la tour Nord, la tour Sud a subi des dommages qui étaient à la fois moins également répartis et nettement plus bas dans la structure, obligeant le point affaibli à supporter plus de poids de la partie supérieure que le point de crash correspondant sur la tour Nord. Ceci explique à la fois l’inclinaison du bâtiment lorsqu'il est tombé du côté du point affaibli, et le fait que la tour Sud soit tombée la première alors qu'elle avait été touchée après la tour Nord. Encore une fois, ce scénario prend tout son sens si les bâtiments sont tombés à cause des dommages causés par les crashs des avions, mais n’en a pas beaucoup si les bâtiments sont tombés du fait d’une démolition planifiée."
L'auteur apporte ici une hypothèse plausible, accordons-le lui, dont il se sert habilement pour discréditer la thèse de la démolition contrôlée. Mais ce qu'il qualifie comme n'ayant que peu de sens, prend une tout autre signification dans le contexte du scénario développé précédemment. N'oublions pas qu'il est nécessaire d'explorer toutes les pistes envisageables lors de la recherche d'une solution à un problème.
Or, comme indiqué dans le livre de David R Griffin "11/09 la faillite des médias", compte tenu de l'impact plus excentré de la tour Sud, il y aurait moins de colonnes centrales rompues par rapport à la Tour Nord et non davantage. Et quand bien même, les colonnes centrales étaient plus épaisses aux étages inférieurs où elles devaient supporter une plus forte charge, et le noyau fut touché sur sa largeur, réduisant l'exposition de l'envergue de l'avion. A contrario, la tour nord fut impacté sur la longueur de son noyau (d'une profondeur réduite par rapport à l'angle d'incidence du Boeing) et les colonnes centrales du 80ème étage de la tour Sud, zone de l'impact, étaient beaucoup plus épaisses que celles de la zone d'impact de la tour Nord, à son 95ème étage ; ce qui rend leur rupture instantanée plus difficile. En d'autres termes, les dégâts causés à ce bâtiment auraient été moins massifs que ceux causés à la tour Nord, mais elle s'effondra pourtant dans un laps de temps plus court. De plus, la partie supérieure, comme le montre les vidéos amateurs, se disloque dans les airs. Le problème (qui se pose également à propos de la tour Nord) est d'expliquer comment cette partie supérieure en désintégration peut faire s'effondrer les dizaines et dizaines d'étages inférieurs, à priori parfaitement intacts, à la vitesse de chute observée.
Réitération de la généralisation argumentaire sur la fusion de l’acier :
"Le 9/11 Truth Movement affirme ou sous-entend souvent que l’acier à dû fondre pour que la structure s’effondre à la vitesse d’une chute libre."
Il n’a jamais été dit que la vitesse d’effondrement visiblement proche de la chute libre s’expliquait par la fonte de l’acier. Et ce sont avant tout les médias qui ont répandu l’hypothèse de la fusion de l’acier pour cause de mise en ruine des tours en présentant les explications de plusieurs experts, professeurs d’université ou ingénieurs de structures, tel que Hyman Brown [13] ou Richard Ebeltoft [14], non le contraire. Une thèse similaire, impliquant la fonte de l’acier, fut même reprise par la revue New Scientist et Scientific American [15].
Le 9/11 Truth Movement soulignera plus tard que les températures atteintes par les incendies ne permettaient pas de porter l’acier à fusion, argument repris et répandu notamment par le film Loose Change, mais abandonné depuis la publication des travaux du NIST, signalant qu'il n’y avait, non pas fonte d’acier, mais affaiblissement de l’acier. Etant donné l’évolution de l’argumentation officielle et de ses nombreux changements et rectifications, il est normal de voir les arguments du mouvement pour la vérité sur le 11 septembre s’adapter en conséquence. De fait, une partie des informations délivrées par Phil Mole s'en retrouve aujourd'hui obsolète.
Elargissement argumentaire sur l’affaiblissement de l’acier :
"Alors que leurs estimations de la température de l’incendie du WTC varient, la plupart d’entre eux sont d’accord pour dire que la température a probablement atteint 1000° Fahrenheit [538° Celsius] et peut être dépassé les 1800° [982° Celsius]. Des flammes de cette températures seraient en peu en dessous des près de 2800°F [1537°C] nécessaires pour faire fondre l’acier, mais elles auraient été suffisantes pour profondément réduire l’intégrité structurelle du métal. Les meilleures estimations scientifiques nous apprennent que l’acier perd 50 % de sa résistance à 650°C et peut perdre jusqu'à 90 % de sa résistance à des températures de 980°C. Même si nous imaginons des températures pas plus élevées que 538°C au cours de l’incendie, nous aurions toujours des raisons plus que suffisantes pour s’attendre à un endommagement assez sévère pour déboucher sur un éventuel effondrement."
Après avoir considéré l’impossibilité que des températures aient été suffisantes pour faire fondre l’acier, l’auteur s’en remet à son simple affaiblissement par des températures moindres. Cependant, aucune distinction entre température de l’air et température de l’acier n’est entreprise. Ainsi, en admettant le postulat le plus extrême concernant les températures maximales atteintes, estimées à environ 1000°C par le NIST [16], il reste nécessaire de prendre en compte la durée de ces températures, leur portée spatiale, l’ignifugation restante des poutres d’aciers voisines, et donc, la température locale atteinte par l’acier. Généralement, ces pics de température, s’ils sont réellement atteints, sont particulièrement succincts et localisés, se déplacent en fonction du temps, et laissent derrière eux des températures atmosphériques bien plus faibles.
D’après l’hypothèse la plus favorable à l’obtention de hautes températures de l’acier, le NIST estime qu'en certains endroits, dans les étages les plus exposés, l’acier pouvait atteindre entre 600 et 675°C [17]. Mais la circonspection est ici de mise car dans ce cas, ce n’est pas l’ensemble de l’armature sur un ou plusieurs niveaux qui atteint ce seuil thermique, mais seulement quelques zones localisées de quelques colonnes à un instant donné. Or, la quasi-totalité des poutres de soutien externes n’ont pas été exposées à des températures de plus de 250°C et une partie des colonnes internes ont conservé des températures ambiantes (de l’ordre de 20°C). Il faut savoir que la qualité de l’acier les constituant était plébiscité par les équipes techniques investies dans le projet à l’époque de sa réalisation, et pour cause, les coefficients de sécurité permettaient aux colonnes du cadre externe de supporter plus de 20 fois leur charge utile sans mettre l’édifice en péril, l'ensemble de l'armature (noyau de 47 poteaux et cadre extérieur de 240 poteaux d'acier) pouvant supporter jusqu'à 10 fois son propre poids [18]. En juillet 1971, la Société américaine des Ingénieurs civils (ASCE) avait d’ailleurs attribué son prix national aux concepteurs des tours, y reconnaissant "le projet d'ingénierie démontrant le savoir-faire le plus achevé et représentant la plus grande contribution aux progrès de l'ingénierie et de l'humanité" [19]. Les tours jumelles avaient aussi été réalisées avec des coefficients de sécurité tels qu'ils permettaient, selon les concepteurs, de résister à l'impact d'un Boeing 707 ou d'un C8 en pleine charge, lancé à 950 km/h : «…une telle collision résulterait seulement en dégâts locaux ne pouvant causer l'effondrement ou des dommages conséquents à l'immeuble et ne mettrait en danger ni la vie ni la sécurité des occupants hors de la proximité immédiate de l'impact »[20]. Décédé dans la démolition des tours jumelles le 11 septembre 2001, Frank Demartini, lequel dirigea le chantier de construction du WTC (Manager of WTC Construction & Project Management) avait ajouté, lors d'un entretien filmé le 25 janvier 2001, que : «…le bâtiment pouvait probablement soutenir de multiples impacts d'avions ».
Dans cette optique, et sachant que même à de hautes températures, le phénomène de conduction thermique permet de réguler la température de l'armature d'acier tel que le ferait un radiateur en fonte, et donc, de réduire les températures maximales atteintes, la réserve argumentaire de l’auteur n’en devient plus crédible. Les dits meilleurs résultats scientifiques concernant la perte de résistance de l’acier sous de hautes températures restent à préciser, que ce soit par le type d’acier testé que par son mode de travail (compression, flexion, flambage, torsion, cisaillement, traction etc.). Rappelons qu'un poteau travaillant en compression axiale maintient sa fonction de par son mode de faillite, le flambage, alors qu'une poutre, travaillant en flexion, plie et éventuellement casse si le surdimensionnement ne compense pas les contraintes mécaniques.
En conclusion, même si nous tablons sur des températures jamais inférieures à 538°C au cours de l’incendie, nous n'avons toujours aucune raison suffisante et donc convaincante d'envisager avec sérieux un effondrement intégral, l'affaiblissement de l'acier restant trop superficiel.
Confusion associant légèreté et résistance d’un matériau :
"La structure originale des tours du WTC a amplifié les problèmes posés par l’affaiblissement de l’acier. Les tours avaient une façade légère composée de tubes verticaux liés entre eux par une ossature légère constituée de 244 colonnes extérieures en acier ; il s’agissait donc d’un maillage comprenant 95 % de vide."
L'auteur sous entend des rapports entre légèreté et solidité, de même qu'entre surface d'acier visible et solidité. Cette mise en relation est totalement abusive. Concernant les "95 % de vide" voici une curieuse façon d'aborder un problème de résistance des matériaux : cette notion de pourcentage de vide sur la surface de l'immeuble n'a aucune signification sur la capacité de charge du bâtiment. L'auteur voudrait-il alors démontrer que la Tour Eiffel, elle même en comparaison légère et particulièrement "vide", ne peut résister à d'importantes contraintes physiques ?
Confusion concernant les structures porteuses des tours du WTC1 et WTC2 :
"À l’intérieur de ce périmètre de tubes, il y avait un cœur de 27 mètres sur 40, conçu pour fournir un soutien supplémentaire à la tour."
Ce monumental coeur d'acier n'était pas "supplémentaire", mais principal [21]. Il est à ce point principal, solide [22], et dérangeant dans la théorie du pancake collapse, que pour expliquer sa disparition, le rapport de la commission d'enquête utilise une issue surprenante : il nie son existence en affirmant que le coeur des tours ne contenait que des ascenseurs et des escaliers de secours [23].
Confusion concernant les liaisons structurelles de l’édifice :
"Des portiques triangulés d’acier, ou des poutres, rattachaient les structures extérieures au cœur sur chaque niveau, et fournissaient une part importante du soutien du poids de chaque étage."
Ici l'auteur veut faire supporter le poids des étages à des poutres d'aciers... horizontales ! Voila ce qui arrive lorsqu'on nie que les 47 colonnes d'aciers intérieures jouaient un rôle majeur dans la structure du building. En effet, ce sont elles qui portaient le poids total des étages, non pas les treillis triangulé en acier des planchers, qui eux, transféraient le poids du mobilier, des parois, et du matériel divers de chaque étage, en plus du poids des personnes, sur les colonnes verticales externes et internes de l’armature de soutient des tours. Ne confondons pas porte-à-faux et murs porteurs.
Confusion concernant les différentes versions officielles sur l’effondrement des tours :
"L’impact et l’explosion des avions ont probablement réduit à néant l’essentiel des matériaux d’isolation qui ignifugeaient les poutres métalliques, accroissant considérablement leur vulnérabilité face aux flammes. Le cœur des flammes a ramené l’acier à une fraction de sa résistance initiale, tout en provoquant une dilatation des poutres triangulées à chaque extrémité, jusqu'à ce qu'elles ne puissent plus supporter le poids des étages du bâtiment, ce qui a déclenché l’effondrement. La dilatation et la déformation de l’acier ont dû être particulièrement importantes du fait des différences de températures à l’intérieur de la structure. Ainsi, les poutres composées se sont ramollies comme une corde à linge détendue, n’offrant pas ou presque pas de résistance au poids des étages supérieurs."
L’auteur défendrait-il la théorie du pancake collapse ? C’est bien ce qui surgit de ce paragraphe, qui plus est, s’octroie d’un grave amalgame entre structure porteuse (tube externe, noyau interne) et structure métallique de maintient des planchers. Le NIST lui-même rejetterait cette explication archaïque, remplacée depuis la publication de leur rapport, par la théorie du déshabillage des colonnes, stipulant que l’élévation des températures aurait été suffisante pour que la flexion des planchers tire suffisamment les poutres du cadre externe vers l’intérieur, par l’intermédiaire de leurs points d’attaches, pour les porter localement à rupture suite à un surplus de flambage.
Malheureusement, cette théorie est contredite par la nécessité d'atteindre une force de traction dans la direction transversale, inaccessible par le fléchissement des planchers. Non seulement, leurs points d'attaches aux panneaux d'acier externes ne pouvaient résister aux contraintes mécaniques apportées par la déformation des planchers, mais de plus, ces fléchissement ne permettaient pas le développement d'une force de traction suffisante pour fléchir les panneaux externes jusqu'à leur rupture [24].
Aussi, n’oublions pas de prendre en compte les importants transferts thermiques au sein de la structure d'acier, réduisant la température locale de l'acier dans les points les plus chauds de l'incendie ; ce que le NIST ne fait pas (en réalité, il a ajouté des annexes évoquant ce phénomène, mais néglige ses effets...). De même, la destruction totale ou majeure des protections ignifuge de l'acier n’est pas prouvée, et la résistance de l'isolation thermique, qui a été testée en laboratoire sous l'impact de balles d'armes à feu n'a montrée qu'un décrochage non significatif des protections ignifuges. Ainsi, l'isolation de l'acier pouvait être suffisante pour protéger les poutrelles d'aciers et planchers concernés par les incendies.
Underwriters Laboratories a également réalisé des tests dans lesquels il a soumit des répliques d'assemblages des planchers du WTC à la résistance au feu (dans des conditions proches de celle des étages en feu dans les tours le 11 septembre). Kevin Ryan, ancien cadre de Underwritters Laboratories et actuel corédacteur du "Journal of 9/11 Studies", a noté une déformation verticale d'environ 8 cm (3 pouces), alors que le NIST a considéré comme base de données relative aux simulations de l'effondrement, des déformations de plus de 1 mètre (40 pouces). De fait, il est légitime de douter que ces conditions aient pu suffire à provoquer, à elles seules, l'effondrement des tours.
Au-delà de ceci, même s’il reste possible de spéculer sur l'affaiblissement de l'acier au niveau des étages incendiés, il n'y a par contre aucune perte de résistance démontrée sur les colonnes porteuses au niveau des étages situés plus bas. Enfin, l'enregistrement des conversations radios de secouristes ont permis de sauvegarder le témoignage d'une équipe de sapeurs pompiers parvenus à hauteur des étages incendiés de la tour sud, quelques minutes avant son effondrement. Voici la transcription de la déclaration du chef pompier Oreo Palmer, peu de temps avant sa mort : "Nous sommes au 78ème étage. Nous avons deux poches de feu isolées. On devrait pouvoir en venir à bout avec deux lances". Brian Clark, un des seuls 4 survivants provenant d'un étage supérieur à celui des impacts, note qu'en se frayant un chemin entre les 86ème et 80ème étage: "il y avait de petites flammes visibles à travers le mur endommagé et qui léchaient le mur."
Quel genre de feu peu fragiliser l'acier et permettre à des hommes de circuler ? Cela aussi alimente sérieusement les doutes sur la possibilité d'une perte déterminante de résistance de l'acier par des températures remarquables de l'incendie. Concernant l'action de l'explosion initiale du carburant de l'avion, le NIST reconnait lui-même qu'il s'est principalement consumé dans la boule de feu extérieure.
Problématique du métal fondu dans les décombres :
"Qu’en est-il de l’« acier fondu », qui selon les conspirationnistes était présent sur Ground Zero ? L’article très populaire de Steven Jones cite plusieurs sources orales évoquant de l’acier fondu coulant ou agrégé ayant été retrouvé à Ground Zero. Toutefois, les sources en question sont des observations informelles d’« acier » à Ground Zero, et pas des résultats de laboratoire. Pour beaucoup de gens, n’importe quel métal grisâtre ressemble suffisamment à de l’acier pour être appelé « acier » dans le langage courant. Pour établir effectivement que le matériau en question est de l’acier, nous avons besoin des résultats d’une analyse en laboratoire utilisant l’Absorption Atomique (AA) ou un autre test fiable. Il semble beaucoup plus probable que le métal vu par les nettoyeurs ait été de l’aluminium, un composant de la structure du WTC qui fond à une température bien plus basse que l’acier et qui lui ressemble beaucoup à première vue."
Rien ne laisse présager que le métal en fusion dans les sous-sols des tours soit de l'aluminium fondu. Plusieurs photographies témoignent de poutres d'aciers rougeoyantes dans les décombres, seraient-elles en aluminium ? De même, l'auteur affirme que l'aluminium compose la structure du WTC. Quelles sont ses sources ? En quelles proportions de l'aluminium serait-il présent ?
Affirmation gratuite concernant l’origine des squibs :
"Quant aux « squibs » que les conspirationnistes disent apercevoir sur les vidéos de l’effondrement du WTC, il s’agit de panaches de fumée et de débris éjectés des bâtiments par l’intense pression liée aux millions de tonnes de tours en chute (voir Figure 1). Les vidéos de l’effondrement du WTC montrent que ces panaches n’apparaissent qu'après que les tours ont commencé à tomber et leur intensité augmente au fur et à mesure de la chute – ce n’est pas le genre de scénario auquel on peut s’attendre si les panaches étaient des explosions provoquées pour faire s’effondrer les bâtiments."
Il est difficile de soutenir que les squibs soient le résultat de l'augmentation de la pression des étages supérieurs. Certains jets de fumée interviennent à un niveau bien inférieur au front d'effondrement, alors que les étages concernés, non encore compressés par la chute du bloc supérieur en fragmentation, conservent un niveau de pression normal (et donc insuffisamment élevé pour ouvrir une brèche localisée dans les parois vitrés (faites pour résister à des vents violents et à d'importantes torsions structurelles)). De plus, pour qu'il y ait pression, encore faut-il qu'il y ait une masse. Or, le haut des tours s'est disloqué en plein vol en forme de "pelures de bananes", et cela, dès le début de l'effondrement.
Affirmer, comme si cela était prouvé, qu'il s'agisse bien d'air comprimé par la chute successive des étages est donc peu rigoureux. Si des expériences ou calculs minutieux et représentatifs de la réalité auraient été réalisés par l’auteur, l’idée d’une éjection localisée d’air et de débris par augmentation de la pression dans les étages situés sous le seuil d’effondrement constituerait l’œuvre de notre plus grand intérêt. En l’attente, des photographies et vidéos nous montre ce qui subsiste comme étant une caractéristique notoire des démolitions contrôlées [24].
L’effondrement du bâtiment 7 du WTC :
Initiation à la théorie alternative :
"« Pas si vite ! », pourrait répliquer le 9/11 Truth Movement. Comment expliquez-vous l’effondrement du Bâtiment 7 du WTC, qui n’a pas été heurté par un avion ? De nombreux conspirationnistes à propos du 11 septembre prétendent que la chute du bâtiment à, à peu près 17h20, le 11 septembre, n’aurait pas pu avoir lieu si celui-ci n’avait pas été préparé pour une démolition. Les conspirationnistes partent de l’idée selon laquelle les dégâts subis par le bâtiment 7 au cours de l’attaque n’ont pas pu être suffisants pour provoquer un effondrement. Le site wtc7.net affirme que « des incendies ont été observés dans le bâtiment 7 avant son effondrement, mais ils étaient isolés dans de petites parties du bâtiment et étaient minuscules comparés à ceux des autres bâtiments. ». Ils affirment ensuite que tous les dommages causés par des débris en chute provenant des bâtiments 1 et 2 auraient dû être symétriques pour déclencher l’effondrement brutal du WTC7."
La tour du WTC7 est effectivement le 3ème building dans l’histoire de l’architecture moderne à s’effondrer suite à un incendie, les deux premiers étant… les tours jumelles ! Pourtant, le rapport de la commission d’enquête sur le 11 septembre, récit officiel des évènements, ne l’évoque tout bonnement pas. Le fait le plus troublant est que cette tour, qui ne fut touchée par aucun avion, s’effondra en totalité, proprement, rapidement, par le bas et sur sa base. Qu'on le veuille ou non, les principales caractéristiques d’une démolition contrôlée sont là. Prétendre le contraire serait faire preuve de malhonnêteté intellectuelle, des experts en ce domaine se laissant même surprendre, tel que Danny Jowenko, spécialiste en démolition contrôlée. Il affirma catégoriquement à la vision des images de l’effondrement du WTC7 (qu'il ne connaissait pas), que son effondrement était programmé, félicitant les équipes de démolisseurs concernés par ce remarquable travail [25].
Des comparaisons avec les autres bâtiments du WTC nous montrent que ceux-ci se sont effondrés partiellement, par le haut et progressivement, avec une surface détruite irrégulière, se réduisant d’un étage à l’autre. Le WTC3 en est une des principales illustrations, qui bien qu'ayant reçu une masse importante de débris en chute libre, est resté en partie debout.
Nous sommes toutefois conscients de l’ambiguïté de ces affirmations, ressemblances, spéculations ou convictions avec ce que nous pouvons qualifier de preuve. Mais les éléments à notre disposition mettent en avant une forte probabilité d'occurrence pour que l'effondrement de ce building soit véritablement la conséquence d’une démolition contrôlée. Cela ne veut pas dire que nous considérons son effondrement naturel comme « impossible », mais comme relativement peu probable. Quoi qu'il en soit, notre objectif premier est d’ouvrir une enquête capable de déterminer de façon objective et compétente, laquelle des hypothèses entre démolition contrôlée et démolition par affaiblissement de l’acier, s’impose réellement.
Problématique de l’état structurel du WTC7 avant effondrement :
"Ces arguments ne font que révéler les présupposés de leurs auteurs. Tout d’abord, les incendies qui ont éclaté dans le WTC7 étaient très étendus, comme le montre la Figure 3. La raison pour laquelle cela n’est pas évident dans les exposés et les documentaires présentés par le 9/11 Truth Movement est qu'ils tendent à uniquement montrer la face Nord du bâtiment, faisant apparaître par ce biais le bâtiment comme bien moins ravagé par les flammes et structurellement endommagé qu'il ne l’était en réalité (voir Figure 4). Le pompier Richard Banaciski pointe la différence d’aspect entre les côtés Nord et Sud du bâtiment dans son propre compte-rendu : « On nous a dit d’aller entre Greenwich et Vesey pour voir ce qui s’y passait. On y est donc allés, et sur les faces Nord et Est du bâtiment 7, on aurait dit qu'il n’y avait presque aucun dégât, mais si on regardait ensuite la face Sud, on voyait quelque chose comme un trou haut de 20 étages dans le bâtiment, avec du feu sur plusieurs d’entre eux »."
Il est à noté que suite à l’effondrement des tours du WTC1 et WTC2, et de la coulée pyroclastique leur succédant, une grande partie des New-yorkais présents dans les rues adjacentes au site du WTC se sont déplacés vers le nord, la péninsule de Manhattan étant encerclée par la North River à l’ouest, l’East River à l’est, et la New York Bay, au sud. De fait, une grande majorité des vidéos et photographies prisent du WTC7 l’ont été du côté de la face nord du building, d'autant que le site en gravât empêchait tout accès à sa face sud. Les photographies de cette dernière sont donc très rares, de même que les quelques vidéos montrant la fumée que dégageait la tour peu de temps avant son effondrement, fumée qui empêche de percevoir les dommages directs de cette même façade. Aussi, une partie de ces enregistrements ont été diffusé plusieurs années après le 11 septembre 2001, ce qui explique les récents efforts menés par les opposants au Truth Movement, depuis cette accessibilité aux documents inédits, pour démontrer la puissance des incendies du WTC7.
Il n'y a cependant aucune preuve visuelle des ravages qu'auraient causés les incendies coté sud du building, la fumée visible peu de temps avant l'effondrement, pouvant être en partie attribuable à celle dégagée par les bâtiments du WTC5 & 6 [26], n'est en rien le signe d'un incendie ravageur. En vue des diverses interprétations de la preuve, tentant de démontrer l'importance ou la faiblesse des incendies du WTC7 relativement au groupe de protagonistes investis (défenseurs de la version officielle ou du truth movement), notre association privilégie aujourd’hui une analyse objective des informations disponibles sur le WTC7, la datation, et la précision du champ de vision de toute vidéo ou photographie comprenant la vue du building. Les généralisations abusives visant à discréditer l’ensemble du mouvement pour la vérité en profitant des quelques incompétences ou sélections évidentes des données par une minorité d’individus sont donc proscrites par notre association.
Discréditation de l’hypothèse d’une démolition contrôlée :
"Les sauveteurs à Ground Zero ont réalisé dès 15h00 le 11 septembre que les dégâts importants causés à la partie basse du WTC7 provoqueraient son effondrement, un fait qui est évoqué dans les informations télévisées du moment. Les films vidéo montrent que quand l’effondrement s’est produit, le mur Sud du bâtiment a cédé en premier, ce qui est exactement ce à quoi on aurait pu s’attendre en fonction de la localisation des dégâts les plus importants. Comme pour l’effondrement de la Tour Sud, les mécanismes de la chute du bâtiment sont entièrement concordants avec la nature des dommages subis. L’hypothèse de la démolition planifiée, par contre, ne parvient pas à expliquer pourquoi l’effondrement a commencé exactement à l’endroit où les dommages ont été infligés, puisque les conspirateurs auraient dû être capables de prédire exactement à quel endroit les débris de l’effondrement des tours Nord et Sud auraient frappé le WTC7. Et, alors que les réalisateurs du documentaire Loose Change affirment que le WTC7 « s’est effondré verticalement, en un amas pratique », la vérité est que le tas de débris représentait une hauteur de 12 étages, sur 150 mètres, loin de l’« amas pratique » décrit par les conspirationnistes."
Les propos de Phil Mole sont au sein de ce paragraphe, clairement orientés et exempts de toute objectivité ou analyse scientifique rigoureuse. L'auteur n'étaie en rien les affirmations de ce paragraphe, aucune source, aucune démonstration : ce ne sont que "présupposés" pour reprendre ses propres termes. L’affirmation stipulant que le mur sud du bâtiment a cédé en premier est insignifiante. En plus du fait que les premiers éléments à s’effondrer sont les composantes de toiture, suivit d’une rupture verticale sur les 2/3 de la face nord à partir de l’angle ouest, l’analyse de la chute n’a pu qu'être effectuée depuis les enregistrements vidéo de la face nord du building. Ensuite, dire que les mécanismes de chute sont entièrement concordants avec la nature des dommages subis est mensonger. La ligne de rupture observée ne correspond pas aux zones partiellement endommagées par les débris de la chute du WTC1. Et les rapports préliminaires du NIST sur cet effondrement, produits en l’attente d’un rapport final prévu pour fin 2007, mais reporté au mois d'août 2008, peines à avancer une hypothèse plausible décrivant les observations. La version actuelle dominante serait qu'une faille localisée à hauteur d’une colonne sous le 13ème étage du building, causée par les incendies et/ou les dommages structurels dû aux débris, ait engendré l’échec des poutres de soutient dans cette zone. Cette première rupture se serait transmise verticalement, par une redistribution des charges statiques, pour finalement parvenir jusqu’à l’est de la toiture, là où est observé le premier élément en chute avant la mise en ruine de l’édifice. Mais c’est à ce moment que l’effondrement quasi simultané de la partie opposée du building (partie ouest), pose problème. Une première hypothèse avancerait une progression horizontale de l’échec au sein de la structure, en particulier entre les étages 5 et 7, qui s’étendrait d’est en ouest dans la base de l’édifice, pour provoquer l’effondrement disproportionné de l’ensemble de la structure [26].
Mais cette hypothèse statistiquement peu probable, qui n’est appuyée par aucune expérience, simulation, ou calcul, souffre d’une lacune qui pour l’instant, remet fortement en cause la possibilité d’une transmission horizontale et instantanée d’un échec structurel interne, en plus d’une initialisation de rupture locale dans une zone à priori non endommagée. D'après une récente déclaration du NIST, la cause des incendies ne serait pas liée aux citernes de carburant présentes : " The working hypothesis is based on an initial local failure caused by normal building fires, not fires from leaking pressurized fuel lines or fuel from day tanks. ". Cette information entrave l'une des principales lignes argumentaires des détracteurs du truth movement, qui utilisaient la présence de ces citernes pour justifier de puissants incendies d'hydrocarbure susceptibles d'avoir suffisamment affaiblis l'acier pour le porter à rupture. Même sans prendre cette donnée en considération, la faille verticale issue de la prétendue rupture aurait de toute évidence dû, par liaisons des poutrelles d’acier de l'armature, entraîner une partie de l’édifice à s’engouffrer de haut en bas dans cette dernière, laissant les extrémités de soutient dans les niveaux inférieurs intactes. Ainsi, l’ensemble de l’édifice ne se serait pas effondré simultanément, en 6.5 secondes, mais progressivement et partiellement, en un temps certainement plus long. Pour ce qui est du tas de débris, outre la hauteur des décombres, les photographies aériennes du site après destruction montrent que la tour du WTC7 s'est justement amassée sur sa base, sans être déviée sur les bâtiments alentours. La désignation de la traduction adoptée par Yann Kindo des termes "amas pratique" reste à clarifier.
Enfin, n’oublions pas de mentionner que des explosions, dont les détonations sont perceptibles sur plusieurs enregistrements vidéos [7], ont été ressenties, vues ou entendues par plusieurs témoins, tel que B. Jennings et Mr Hess, derniers civils à être entrés dans la tour du WTC7, entre 9h et 9h30 environ. Ces derniers ont été victimes d’une très importante explosion ayant ravagée le lobby de la tour, et se sont vus secourir vers midi par les sapeurs pompiers, après être restés bloqués plusieurs heures dans la zone sinistrée. Il est intéressant de noter que cette explosion s’est plus que vraisemblablement produite entre 9h et 9h30, puisqu’il semble établi que les témoins sont parvenus au 23ème étage alors que le centre de commandement OEM et la tour elle-même venaient d’être évacuées. L’heure de cette évacuation reste incertaine mais oscille entre 9h et 9h30. Or, sachant que selon une carte effectuée par la Fema, seuls les débris de la tour Nord peuvent, au moment de son effondrement à 10h28 avoir été en mesure de toucher le WTC 7, il est très peu vraisemblable de considérer, comme l’a fait le Nist, que cette explosion serait le résultat de l’effondrement de twin towers. Cette assertion constitue au demeurant une prise de liberté avec le témoin qui a récemment réaffirmé sans l’ombre d’une ambiguïté, avoir ressenti cette explosion majeure bien avant que les tours ne s’effondrent. Notons que l’émission 911 Fact or Fiction, émission dite de debunking, peu suspecte d’accréditer les théories dites conspirationnistes, situe effectivement le début des incendies à 9h30, ce qui semble concorder avec le témoignage de B. Jennings, mais évidemment pas avec l’explication officielle qui en a été donnée. Si cette information se retrouve confirmée par une analyse minutieuse des données, elle constituerait un élément de preuve supplémentaire quant à la possibilité que la tour du WTC7 ait été préalablement équipée d’explosifs. Nous développeront davantage ce point ultérieurement.
Interprétation des propos de Larry Silverstein (pull it) :
"Pour ceux qui croient que la chute du bâtiment 7 était due à une démolition contrôlée, certaines des « preuves » les plus significatives proviennent apparemment de la prétendue « confession » du bailleur du WTC, Larry Silverstein, selon laquelle il a autorisé la destruction de la tour. La citation en question provient d’un programme télévisé de PBS datant de septembre 2002, intitulé America Rebuilds, et dans lequel Silverstein dit : « Je me souviens d’avoir reçu un coup de téléphone du, heu, chef des pompiers, me disant qu'ils n’étaient pas sûrs d’être capables de contenir le feu, et j’ai répondu : « Hé bien, nous avons déjà eu une si terrible perte de vies humaines, peut être que ce qu'il y a de mieux serait de le retirer [pull it] ». Et ils ont pris cette décision de retirer [pull], et nous avons regardé le bâtiment s’écrouler »"
[...] (3 paragraphes)
"Un autre secouriste ajoute que « de terribles, vraiment terribles incendies se propageaient. Finalement, ils nous ont retirés [pulled us out] (soulignés par nous) » [22]. Les témoignages de première main à propos des opérations de secours sur le WTC7 construisent une version cohérente, et la dernière citation utilise également le mot « pull » pour décrire le retrait des pompiers des environs du bâtiment, exactement à la manière du récit de McQuillan. De fait, il y a une large concordance entre la réponse de McQuillan et les témoignages de pompiers, autour notamment des faits suivants : a) des pompiers étaient bien dans la zone du WTC7 le 11 septembre ; b) leurs actions incluaient des missions de secours et d’évacuation ; c) les pompiers sont restés aux alentours du WTC7 jusque tard dans l’après-midi du 11 septembre ; d) les pompiers ont réalisé vers 15h00 le 11 septembre que le WTC7 allait probablement s’effondrer ; et e) les pompiers se sont retirés de bâtiment peu après avoir compris cela, et ont regardé le bâtiment s’effondrer vers 17h20. Malgré les objections des conspirationnistes, la « version officielle » est à la fois logique, cohérente et soutenue par des preuves."
Cinq paragraphes exclusivement réservés au traitement des propos de Larry Silverstein, ne serait-ce pas légèrement exagéré, pour ne s'exprimer que par litote ? A cette échelle, Phil Mole aurait pu développer plusieurs centaines de pages, si ce n'est plus, sur l'ensemble des éléments omis de son analyse. Nous noterons qu'il se base sur la jubilation d'Alex Jones quant à l'importance de la déclaration du propriétaire du complexe du WTC pour la généraliser une nouvelle fois à l'ensemble du mouvement pour la vérité. Il parvient ainsi à contrecarrer son interprétation en y donnant une cohérence relative à la version officielle des évènements, version qu'il se hâtera de vanter en ouverture de fin de paragraphe, par induction logique manifestement proche du syllogisme. Car comment peut-il, à partir d'un débat spéculatif sur les propos d'un personnage, conclure que la version officielle est étayée par des preuves, en plus d'être logique et cohérente ?
Par application d'une méthode d'analyse rigoureuse et impartiale, n'aurait-il pas été plus judicieux de mettre en relation chacune des explications envisageables, en accord ou non avec la théorie gouvernementale, pour déterminer laquelle de ces différentes hypothèses serait statistiquement la plus probable ?
Il faut aussi savoir que la confession de Larry Silverstein fut reçue de manière très disparate au sein des chercheurs de vérité sur le 11 septembre, et qu'en aucun cas, elle fut considérée comme l'une des preuves les plus significatives en faveurs d'une prédisposition d'explosifs. Au contraire, elle fut plutôt considérée comme l'une des plus subjectives, car interprétable au bon vouloir de chacun. Le débat quant à l'interprétation des termes "to pull it", en reste donc ouvert.
Discréditation du mouvement :
"Au contraire, la version avancée par le 9/11 Truth Movement est criblée de lacunes. Elle prétend que Larry Silverstein a fait détruire le bâtiment 7 du World Trade Center, probablement pour réclamer d’importantes sommes à sa compagnie d’assurance. Mais si tel avait été le cas, pourquoi révèlerait-il au monde son complot dans une émission de PBS ? De plus, quel lien aurait Larry Silverstein avec le gouvernement des Etats-Unis, qui, selon les conspirationnistes, a détruit les bâtiments du WTC dans le but de provoquer par la panique l’acceptation par les citoyens d’un état policier ? Et si le gouvernement a planifié la démolition des bâtiments du WTC pour provoquer la peur parmi les citoyens, pourquoi à cette seule et unique occasion a-t-il attendu que tous les occupants du bâtiment aient été évacués, de telle manière qu’il n’y ait pas de blessé ? La stratégie du gouvernement apparaît très inconstante dans la version du Truth Movement – tuer près de 3000 personnes dans la destruction des deux tours principales, tout en offrant tout un après midi aux occupants du bâtiment 7 pour pouvoir s’échapper. Nous devrions aussi remarquer que le complot du 11 septembre apparaît inutilement compliqué, puisque le bâtiment a été miné en vue d’une démolition contrôlée et pris pour cible par des avions – pourquoi ne pas avoir simplement mis en œuvre la démolition contrôlée, laissé les avions de côté et faire accuser des terroristes de leur choix ?"
Pour rappel, le rôle principal de notre association est de souligner les incohérences de la version officielle, de les porter à la connaissance du plus grand nombre (afin de pallier à la défaillance des médias à ce propos) et surtout, de demander la constitution d'une enquête indépendante aux autorités compétentes. Ce n'est certainement pas à nous, qui n'en avons pas les moyens ni la légitimité, de mener une telle enquête notamment sur la culpabilité hypothétique de Larry Silverstein, ses éventuelles motivations... etc. Néanmoins, l'argumentation de l'auteur, ici basée sur le principe de la persuasion par question rhétorique, ne peut qu'être mise en lumière par notre association. Tentons donc d'émettre, en l'état de nos connaissances, des hypothèses en réponse aux interrogations de l'auteur:
- Pourquoi Larry Silverstein révélerait-il au monde son complot dans une émission de PBS ?
On pourrait considérer sa "révélation" comme une erreur de direct: c'est pourquoi il se serait d'ailleurs ultérieurement défendu quant au sens de la phrase "to pull it".
- Quel lien aurait Larry Silverstein avec le gouvernement des Etats-Unis ?
Larry Silverstein, en plus de ses nombreuses relations internationales dans le monde des finances, a entretenu des rapports privilégiés avec le frère de George W. Bush, Marvin Bush, conseillé administratif de l'entreprise chargée de la sécurité au WTC, Securacom [27]. Le cousin de Marvin, Wirt Walker III, en a, quant à lui, été le PDG [28].
- Et si le gouvernement a planifié la démolition des bâtiments du WTC pour provoquer la peur parmi les citoyens, pourquoi à cette seule et unique occasion a-t-il attendu que tous les occupants du bâtiment aient été évacués, de telle manière qu’il n’y ait pas de blessé ?
On pourrait considérer que le seul intérêt à détruire le WTC7 n'était pas d'impressionner ou d'émouvoir les citoyens américains pour justifier une série de guerres au Moyen Orient, comme cela pourrait être le cas pour les tours du WTC1 et WTC2, mais simplement de détruire plusieurs milliers de dossiers de fraudes de la commission boursière à Wall Street, tel que Worldcom et Enron, comprenant une arnaque à l'électricité de Californie estimée à 70 milliards de dollars, en plus peut-être des preuves directes de l'inside job des attentats du 11 septembre 2001. N'oublions pas que le WTC7 abritait, entre autres, des bureaux de la C.I.A., des services secrets, de l’I.R.S. (Internal Revenue Service, le fisc américain), le bunker du maire de New York, Rudolph Giuliani, ainsi que le SEC (Securities & Exchange Commission). Il pourrait paraître ainsi urgent, dans ces conditions, de détruire le building et, cela, dans la plus grande discrétion sans impliquer de quelconques civils.
Larry Silverstein a également empoché une somme de plus de 3.5 milliards de dollars par ses compagnies d'assurances et, lorsqu'il avait acheté le bail de 99 ans au WTC, il s'était assuré de l'indemnisation contre les attaques terroristes et du droit à la reconstruction en cas de destruction partielle ou totale du complexe. Il poursuivra ses assureurs en justice afin de recevoir le double de l'indemnisation prévue en cas de destruction de sa propriété, affirmant que les deux crashs d'avions comptaient pour deux attentats et non un seul.
- Pourquoi ne pas avoir simplement mis en œuvre la démolition contrôlée, laissé les avions de côté et faire accuser des terroristes de leur choix ?
Il est évident que de telles accusations, en vue d'un scénario réduit à la démolition contrôlée elle même, n'aurait été que très peu crédible aux yeux des américains. Cela serait beaucoup trop simpliste, suspect et naïf, sans compter les preuves qu'auraient dû inventer les autorités responsables. Imaginons, il aurait fallu prouver que le groupe terroriste Al-Qaida disposait de ressources intellectuelles nécessaires pour mettre à bien un projet de démolition, qu'ils étaient en possession des plans de construction des buildings ou qu'ils entretenaient des relations avec des entreprises de démolition contrôlée, que des ingénieurs en démolition collaboraient avec eux, que des terroristes islamistes auraient pu s'infiltrer sans difficulté dans les très surveillées tours du World Trade Center etc.
D'autant plus qu'en cas de démolition contrôlée simultanée, aucune équipe de télévision n'aurait filmé la scène, l'émotion des gens à la vue des tours en feu n'aurait pas eu lieu, l'impact psychologique de l'évènement aurait été bien moins efficace.
Rejet de l’hypothèse d’une démolition contrôlée :
"Il y a également le problème, que même le 9/11 Truth Movement est obligé de reconnaître, qui est que préparer un bâtiment pour une démolition contrôlée nécessite beaucoup de temps et d’efforts. Généralement, un bâtiment désigné pour une démolition est abandonné depuis un bon moment et a été partiellement vidé pour permettre aux explosifs d’être en contact serré avec la structure même du bâtiment. Mais, puisque tous les bâtiments du WTC ont été pleinement occupés jusqu'au 11 septembre, comment le gouvernement a-t-il pu trouver un accès nécessaire à la préparation des trois tours pour une démolition complète sans que personne ne remarque rien ? Imaginez ce que représente d’essayer d’installer furtivement des câbles et des bombes dans un bâtiment pendant que des milliers de gens travaillent dans les bureaux, utilisent les ascenseurs et s’activent dans les couloirs – un tel scénario est extrêmement improbable."
Extrêmement improbable ? Non. D'abord, rien ne nous dit que les tours furent "pleinement" occupées jusqu'au 11 septembre, ne serait-ce que la journée... alors la nuit ? D'autant plus que tous les étages n'étaient pas investis, et de nombreux endroits permettaient le stockage d'éventuels charges explosives [29]. Le matériel de détonation pouvait être camouflé dans des batteries d'apparence inoffensives, qui après avoir été apporté jusqu'aux tours par camions de livraison, pouvaient être chargées dans les montes charges jusqu'aux étages désirés. Sachant que la direction de l'entreprise de sécurité électronique des tours était directement liée à la famille Bush, ainsi qu'au propriétaire du WTC, Larry Silverstein, de nombreuses possibilités quant à la pose des explosifs restent envisageables, dont voici quelques exemples :
- Une entreprise complice extérieure obtient un contrat de maintenance au WTC, et y envoie ses employés dans des périodes creuses, pendant la nuit, les weekends ou les congés (périodes pendant lesquelles les bureaux sont déserts). Des travaux y sont effectués avec tous les passes nécessaires, des explosifs ou/et charges de thermite pouvant êtres stockés dans des locaux inoccupés ou mis à disposition dans ce but par la Port Authority.
- Une entreprise complice hébergée au sein du WTC demande à faire des travaux dans ses locaux et obtient des passes pour que des ouvriers puissent travailler la nuit et les weekends (mise en place d'un réseau informatique par exemple). Cela permet de stocker des explosifs dans un local fermé de l'entreprise, ou dans des zones peu accessibles et peu inspectées.
Nous soulignerons le fait que le niveau d'alerte au WTC fut levé 5 jours avant les attentats, que les patrouilles de sécurités dotées de chiens renifleurs affectées à cette mesure de sécurité furent également retirées [30], et que le week end précédant le 11 septembre, il y eu une coupure de courant de 36 heures dans la tour du WTC2, depuis le 50ème étage jusqu'au sommet de celle-ci [31]. Raison officiellement annoncée : amélioration du câblage de la tour ! A noter que sans courant, les caméras de surveillance de même que le verrouillage des portes et accès divers étaient inopérants. De nombreux techniciens n’auraient pendant ce temps cessés de se déplacer dans la tour.
Ainsi, malgré la mise en avant de la complexité et du temps nécessaire – sans compter le facteur discrétion – de la mise en oeuvre d’une telle "opération" par les défenseurs de la version officielle, il reste aisément démontrable qu'une telle entreprise ait pu se réaliser. Encore une fois, cela ne demande qu'approfondissement au sein d'une investigation compétente et disposant des dossiers et ressources nécessaires pour conclure ou non à la réalisation d'une démolition contrôlée.
Le pentagone :
Initiation aux théories du complot :
"Beaucoup de gens dans le 9/11 Truth Movement croient que le Pentagone n’a pas été heurté par le vol 77, comme la « version officielle » le prétend. Au lieu de cela, ils croient que le gouvernement des États-Unis a d’une manière ou d’une autre organisé les destructions, peut être par l’utilisation d’une bombe ou le tir d’un missile. Cette hypothèse a d’abord attiré l’attention à travers le livre de l’auteur français Thierry Meyssan, Pentagate [L’Effroyable Imposture], qui prétend que les dommages causés au Pentagone étaient trop circonscrits pour avoir été le produit du crash d’un Boeing 757. Le documentaire Loose Change prétend que le trou fait dans le Pentagone par le prétendu avion était « un trou unique, de pas plus de 16 pieds [5 mètres] de diamètre », et qu'aucun reste quelconque de l’avion n’a été retrouvé sur le site du crash. Pour théâtralement soutenir cette dernière affirmation, les conspirationnistes citent le témoignage du correspondant de CNN Jamie McIntyre sur le site du crash le 11 septembre, qui affirme : « D’après mon examen du terrain, il n’y a pas d’indication d’un avion s’étant écrasé en un lieu quelconque proche du Pentagone »."
Il est évident que la thèse de Thierry Meyssan, reprise par Loose Change, et appuyée par plusieurs témoignages, a été à l'origine d'une importante remise en cause de la version officielle. Pourtant, une partie des éléments avancés dans l'argumentation de cette thèse est à écarter, s’avérant inexacte ou erronée. Les affirmations de son auteur consistant à dire qu'il n'y avait aucun débris sur la pelouse du pentagone, plus généralement aucun reste d'avion, n'étaient qu'exagérations. Aujourd'hui n'est plus contesté par le "truth movement", le fait que des débris étaient bien présents sur les lieux de l'impact, qu'un cratère est bien identifiable en façade, que 5 lampadaires ont été sectionné à hauteur variable avant de s'étaler au sol, que la cime d'un arbre situé sur la trajectoire du prétendu Boeing fut visiblement carbonisée/arrachée, et qu'un générateur précédé d'un grillage situé en avant de la face endommagée du pentagone fut partiellement déformé et visiblement déplacé. Mais attention car malgré ces faits patents, subsistent de nombreux éléments contradictoires ou perturbateurs au récit officielle :
- Un trou circulaire inexplicable est présent au niveau du troisième anneau du pentagone (anneau C) : aucun objet susceptible de l'avoir crée n'a été retrouvé.
- Le pilote supposé, Hani Hanjour, auquel une école de pilotage a refusé le prêt d’un petit Cessna pour « insuffisance », effectue des manoeuvres parfaitement maîtrisées : spirale descendante avec perte d’altitude contrôlée, approche en rase-motte avec des manoeuvres d’évitement d’obstacles, impact entre le RDC et le 1er étage du Pentagone (ce qui signifie que le bas des réacteurs est au niveau du sol) - le tout, d’après la boîte noire analysée par le NTSB, à 850km/h (530 miles/h). De nombreux pilotes expérimentés se sont d'ailleurs déclarés être incapable de réaliser de telles manoeuvres [32].
- Le FBI s’est rendu très vite sur tous les sites possédant des caméras de surveillance autour du Pentagone et a saisi tous les enregistrements, donnant l’ordre aux employés d’un hôtel proche qui avaient visionné une vidéo du crash, de conserver un silence absolu.
- De nombreuses cameras surveillances dont l'existence est aujourd'hui avérée n'ont pas été rendues publique, alors qu'une partie d'entres-elles avaient, soit le cratère de la face du pentagone en champs de mire, soit une forte probabilité d’occurrence d'avoir filmé le Boeing.
- Les deux vidéos surveillances rendues publiques ne montrent aucun Boeing clairement identifiable [33].
- Une journaliste de l’US Navy, Barbara Honeger, a rapporté qu'une explosion avait eu lieu préalablement à l’impact sur la façade. Elle a également constaté que plusieurs pendules étaient restées bloquées à 9 h 32 alors que l’heure officielle du crash est 9 h 37.
- Les traces d'impact sur la façade sont difficilement attribuables à celles d'un appareil de l'envergure d'un Boeing 757 et de ses deux réacteurs.
- L’enregistreur de vol, dont les données ont été rendues publiques en 2006, montre une altitude de 273 pieds au-dessus du sol sur la zone d'impact, alors que le pentagone ne mesure que 77 pieds de haut.
- Les témoignages sont très contradictoires, certains affirmant avoir vu un Boeing, d'autres, un drone ou un avion de plus petite taille [33]. La Commission d'enquête n’a quant à elle retenue que les premiers témoignages.
- Bien que des débris soient présents sur les lieux, ils sont loin de représenter la masse totale du prétendu Boeing, s'élevant à une centaine de tonnes, notamment par les imposants réacteurs et les autres parties résistantes tel que l'appareillage électronique ou les dispositifs de freinages. Sachant que la température d'évaporation des principaux matériaux constituant l'avion s'élève pour l'aluminium à 2520°C, pour le nickel à 2913°C, pour le titane à 3286°C, et qu'un incendie d'hydrocarbure atteint généralement des températures maximales de 1000°C, l'hypothèse d'une évaporation de l'avion par l'incendie est exclue, d'autant plus que cela ne s'est jamais produit par le passé, et que si tel fut le cas, le béton et les structures de soutient du pentagone seraient-elles même fondues, si ce n'est évaporées. L'hypothèse de fusion visant à expliquer le déficit massique de l'appareil se vaut pour l'aluminium, dont le seuil de fusion se trouve à 660°C, mais ne s'applique pas aux autres matériaux plus denses, tel que le nickel, qui fond à 1453°C, ou le titane, qui fond à 1660°C. Or, nous n'avons à priori retrouvé aucune flaque de métaux fondus, et sommes bien loin d'atteindre une masse de débris s'élevant à 100 tonnes.
En vue de ces éléments, se pose les questions suivantes : pourquoi les services secrets ont-ils cherché à récupérer les cameras surveillances ; pourquoi le gouvernement refuse t-il de les diffuser ; comment expliquer le manque massique de débris du prétendu Boeing ; comment expliquer la contradiction des témoignages ; comment expliquer le cratère mystérieux de l'anneau C, et que se cache-t-il derrière tout cela ?
Si Phil Mole n'avait pas sélectionné avec précision les arguments les plus favorables à la thèse qu'il développe, en projetant tout élément contradictoire dans l'ombre la plus totale (comme il continuera de le faire dans les prochains paragraphes), mais conservé un développement argumentaire objectif et exhaustif, il aurait pu introduire, et non sans aisance, les hypothèses relatées par les chercheurs de vérité en réponse à ces interrogations.
Car quoiqu'il en soit, il n'y a actuellement AUCUNE preuve qu'un Boeing de 100 tonnes contenant 20 000 litres de kérosène se soit écrasé sur le pentagone.
Valorisation de la version officielle :
"À la manière des arguments discutés plus hauts selon lesquels les dommages infligés au bâtiment 7 du WTC n’étaient pas suffisants pour le faire s’effondrer, les critiques relatives à la taille du trou fait par le vol 77 dans le Pentagone reposent sur un choix très sélectif de la perspective. Les conspirationnistes aiment renvoyer à des photos du Pentagone endommagé dans lesquelles le trou fait par l’avion apparaît étroit, mais aiment beaucoup moins celles dans lesquelles l’étendue complète des dégâts apparaît clairement. Certains conspirationnistes ne semblent pas non plus satisfaits de la forme du trou, qui ne correspondrait pas à celle attendue pour un crash d’avion. Mais l’idée selon laquelle l’avion aurait dû laisser dans le bâtiment une forme aisément reconnaissable est une illusion – un Boeing 757 en pleine vitesse ne laissera pas dans le bâtiment en béton une empreinte de lui-même comme un ange tombé dans la neige (contrairement à ce qui s’est passé pour les bâtiments du WTC, dont l’extérieur était largement constitué de verre, et qui ont effectivement intégré la forme de l’avion.). Et la polémique autour du fait qu'aucun reste du vol 77 n’a été retrouvé sur le site du crash est tout simplement grotesque. De nombreuses photos prises dans la zone autour du site du crash sur le Pentagone montrent clairement des débris de l’avion éparpillés. Dans un excellent article de Popular Mechanics à propos des théories du complot autour du 11 septembre, l’expert en explosions Allyn E. Kilsheimer décrit ses propres observations en tant que premier ingénieur en bâtiments à être arrivé au Pentagone après que le vol 77 se soit écrasé : « J’ai vu les marques des ailes de l’avion sur la façade du bâtiment. J’ai ramassé des morceaux d’avion avec des identifications de la compagnie d’aviation sur eux. J’ai tenu de ma main la queue de l’avion et j’ai retrouvé la boîte noire ». Le témoignage oculaire de Kilsheimer est soutenu par des photos de l’épave de l’avion à l’intérieur et à l‘extérieur du bâtiment. Kilsheimer ajoute : « J’ai tenu dans mes mains des morceaux des uniformes de l’équipage, avec des morceaux de corps. C’est bon, maintenant ? »."
Pour ce qui est de la sélection sous-entendue des photographies par les "conspirationnistes", que l'auteur explicitera ci-dessous, n'oublions pas que toutes les photographies actuellement disponibles ne l'étaient pas à l'époque du développement de la théorie de Meyssan. Internet a beau être un média efficace permettant de partager de nombreuses informations et supports numériques, il ne permet pas d'accéder instantanément à l'ensemble des photographies et vidéos relatives à un évènement, en l’occurrence le 11 septembre, et cela malgré le bon vouloir de l'internaute. C'est pourquoi l'idée selon laquelle il n'y avait pas de débris sur la pelouse du pentagone (les photographies montrant une pelouse verdoyante étaient alors très répandues), se développa jusqu'à ce que les contre-offensives des debunkeurs officiels voient le jour. Notre collectif aura lui-même constaté au travers de son développement, que des vidéos et photographies inédites affluaient régulièrement sur le web, ce qui est encore d'actualité. C'est aussi une raison pour laquelle nous analysons l'ensemble des éléments nous parvenant, qu'ils soient ou non favorable à la version officielle.
Concernant le trou du pentagone, au delà des quelques divergences de notre mouvement, une évidence subsiste : il n'y a aucune trace des réacteurs sur la façade. La théorie officielle se voudrait qu'ils se soient repliés avec les ailes de l'avion, explication très controversé et qui plus est, n'explique pas pourquoi l'un des réacteurs aurait été retrouvé à l'extérieur de l'édifice. Se seraient-ils alors décrochés avant l'impact ? Des comparaisons d'envergure entre l'empreinte laissée par le Boeing et lui même sont révélatrices de l'incompatibilité du cratère avec ce dont il est supposé résulter, l'argument selon lequel l'avion ne laisserait pas d'empreinte distincte de lui même restant très futile.
Enfin, le témoignage de Allyn E. Kilsheimer décrit des faits qui sont aujourd'hui connus et intégrés au truth movement. Des débris, il y en avait, quelques corps, également. Des photographies en sont effectivement la preuve (bien qu'une photographie ne soit pas une preuve "absolue"). Nous émettrons toutefois une réserve quant à l'identité de ces corps, pouvant n'être que des employés du pentagone, et au tissu des uniformes retrouvés, qui auraient supporté des températures d'incendies capables de faire fondre des vitres, et d'après la théorie officielle, capables de faire fondre, voir évaporer, un avion de ligne. D'après le démontage du livre Popular Mechanics par David Ray Griffin déjà mentionné (cf "11/09 la faillite des médias) à ce sujet, comment le témoin a pu tenir dans sa main "la queue d'un BOEING 757 qui mesure plus de 5 m de long et qui est très lourde" ? Ce même témoin a affirmé également avoir trouvé la boite noire. Or, "d'après la VO, les 2 boites noires ont été retrouvées par 2 pompiers 3 jours plus tard" (cf. "Washington's Heroes." Newsweek Web-exclusive: 28 Sept. 2003). La question que nous sommes en droit de nous poser ici est : quel crédit accorder à ce témoignage ?
Manipulation sélective du témoignage de Jamie McIntyre :
"Mais, s’il y a tant de preuves qu'un avion s’est écrasé sur le Pentagone, pourquoi le correspondant de CNN Jamie McIntyre rapporte-t-il qu'il n’en a trouvé aucune ? La réponse est que McIntyre n’a pas du tout dit cela, et le 9/11 Truth Movement une fois de plus manipule sélectivement les preuves pour les faire coller avec ses conclusions. Quand McIntyre a spécifié qu'aucun débris d’avion n’était visible près du Pentagone, il répondait à une question précise posée par la présentatrice de CNN Judy Anchor. Le Vol 77 s’est approché en volant très bas, et il y avait des interrogations quant au fait que l’avion ait pu toucher le sol juste avant de heurter le Pentagone. La réponse de McIntyre, quand elle est citée dans sa totalité, montre clairement qu'il était en train d’expliquer qu'il n’y avait pas de signe que l’avion avait heurté le sol avant de heurter le Pentagone, mais il ne nie absolument pas le fait que l’avion a frappé le Pentagone lui-même : « WOODRUFF : Jamie, Aaron parlait tout à l’heure – ou l’un de nos correspondants parlait tout à l’heure – je pense – en fait c’était Bob Franken – avec un témoin qui disait qu’il semblait que le Boeing 757, l’avion de l’American, l’avion de l’American Airlines, s’est écrasé un peu avant le Pentagone. Pouvez-vous nous donner une meilleure estimation de à quel point l’avion a effectivement touché le bâtiment ? MCINTYRE : Vous savez, cela a pu apparaître de cette manière, mais d’après mon examen du terrain, il n’y a pas d’indication d’un avion s’étant écrasé en un lieu quelconque proche du Pentagone. Le seul endroit est en fait l’endroit du bâtiment qui a été heurté (souligné par nous), et, comme je l’ai dit, les seuls morceaux visibles qui restent sont si petits que vous pouvez les ramasser avec votre main. Il n’y a pas de grands morceaux de la queue, des ailes ou du fuselage, rien de tel nulle part aux alentours, ce qui semble indiquer que l’ensemble de l’avion s’est écrasé sur le côté du Pentagone et a fait s’effondrer cette façade du bâtiment. (souligné par nous) ». Remarquez que McIntyre ne remet jamais en cause le fait qu’un crash d’avion a endommagé le Pentagone, et il précise ainsi, dans une partie précédente de la retranscription faite par CNN, avoir vu plusieurs morceaux de l’engin autour du lieu du crash. Bien sûr, cela n’a pas empêché les conspirationniste de sélectionner et de choisir des informations pour faire progresser leurs objectifs."
Ce paragraphe se consacre à l'interprétation exclusive des propos de McIntyre, qualifiée ici comme étant déformée par les conspirationnistes. Ce que nous trouvons particulièrement dérangeant, c'est l'utilisation d'un article défini ("les") désignant un ensemble d'individus, alors que seule une minorité a portée cette déformation de propos. L'accusation finale de l'auteur stipulant une sélection de l'information dans le but de faire progresser des objectifs particuliers lui est aisément retournable.
Conclusion : l’attrait des théories du complot :
Affirmation gratuite sur la déficience et l'extrémité politique du truth movement :
"Cet article a analysé les arguments du 9/11 Truth Movement et les a trouvés déficients. Pourtant, les 400 personnes qui assistaient à la conférence et les milliers d’autres qui soutiennent leur activité trouvent ces théories convaincantes, et la raison ne réside pas forcément dans le fait qu'ils partagent une idéologie politique commune. Sur la base de mon analyse informelle de la foule présente à la conférence à l’hôtel Hyatt, j’ai constaté que les participants semblaient provenir des deux extrêmes du spectre politique. Il y avait des représentants de la droite extrême qui récusent toute forme d’autorité au gouvernement central, et des membres de la gauche radicale qui mènent infatigablement une campagne contre ce qu’ils perçoivent comme les méfaits du capitalisme et de l’impérialisme. Il faut donc revenir à une question posée au début de cet article : pourquoi tant de gens intelligents et pleins d’avenir trouvent-ils ces théories si séduisantes ?"
Si cet article a trouvé les arguments du 9/11 Truth Movement déficients, c'est bien parce qu'il est en lui-même déficient. Et si au contraire, des intellectuels compétents dans leur domaine respectif parviennent à se regrouper en associations ou collectifs dans le but de découvrir la réalité des évènements du 11 septembre 2001, et qu'après d'importantes recherches et réflexions, ils en privilégient les théories alternatives à la version gouvernementale des faits, c'est peut être justement parce que ces théories sont plus cohérentes que la version que l'on nous impose.
Méfiance à l'égard du gouvernement américain :
"Il y a plusieurs réponses possibles à cette question, aucune n’excluant les autres. Une des premières et des plus évidentes est la méfiance à l’égard du gouvernement américain en général, et de l’administration Bush en particulier. Cette méfiance n’est pas totalement sans fondement. Le gouvernement américain a trompé ses citoyens à propos du véritable coût humain de la guerre du Vietnam, et s’est reposé sur des tactiques militaires qui étaient moralement discutables même du point de vue des usages guerriers. Les révélations du Watergate, du scandale Iran/Contra, et d’autres petites et grandes machinations infamantes ont considérablement érodé la confiance du public dans le gouvernement. Vous ajoutez à cela une administration qui est entrée en fonction après l’élection la plus controversée en plus d’un siècle, qui s’est mise en marge d’accords internationaux tels que le protocole de Kyoto, qui a trompé les citoyens à propos des données scientifiques relatives au réchauffement climatique et à la recherche sur les cellules souches, qui a engagé une guerre contre l’Irak sur la base d’indigents renseignements concernant des armes de destruction massive, et qui a échoué à répondre efficacement aux effets d’un cyclone en Floride, et vous avez de solides raisons d’être suspicieux."
Lorsqu'un gouvernement ment, il est en effet normal d'en perdre sa confiance. D'autant qu'aux exemples de mensonges apportés par l'auteur, peuvent être ajoutés ceux relatifs aux tortures des prisonniers d'Abou Ghraib ou de Guantanamo, du statut prétendument imprenable des grottes de Tora Bora, des manipulations relatives aux réalités vécues par les soldats américains envoyés en guerre au Moyen Orient, et des actuels doutes sur le nucléaire iranien. Sachant que l'imagination et le stratège d'un gouvernement ne connait que peu de limites lorsque cela convient à nourrir ses intérêts, les doutes quant à la véracité de la version gouvernementale des attentats du 11 septembre 2001 en est légitimée. Voici l'exemple du projet Northwoods [36], opération false flag aujourd'hui déclassifiée, qui projetait d'organiser une série d'attentats contre les États-Unis, par l'état-major interarmes américain lui-même, de manière à en imputer la responsabilité au régime cubain. Le plan conçu par le brigadier général William H. Craig présenté le 13 mars 1962 au « Groupe spécial élargi », siégeant au Pentagone, par le général Lemnitzer, consistait à faire subir des dommages aux biens et personnels américains suffisamment importants pour susciter une forte indignation dirigée contre le maître de l'île voisine. Ainsi, il était prévu :
- l'attaque de la base de Guantanamo par des mercenaires cubains sous uniforme castriste
- de faire sauter un navire de guerre américain dans les eaux territoriales cubaines avec la présence proche de navires ou avions cubains aux fins d'imputation, attaque voulant rappeler la destruction de l'USS Maine à La Havane en 1898 (qui fit 266 morts, victimes, en réalité, d'un accident), utilisée pour justifier l'intervention militaire menée alors pour déposséder l'Espagne de sa colonie. Le navire aurait pu être téléguidé et les fausses victimes auraient bénéficié de funérailles simulées.
- de terroriser les exilés cubains de Floride en organisant des attentats contre eux, y compris de couler, réellement ou en simulation, des embarcations chargées de ces réfugiés fuyant le régime castriste. De faux agents cubains auraient été arrêtés et contraints aux aveux afin d'exhiber des preuves. La presse aurait été alimentée de faux documents compromettants pré-établis.
- le bombardement nocturne d'états voisins par de faux avions cubains.
- la destruction d'un avion charter, opéré par une compagnie aérienne détenue en sous-main par la CIA, dont les passagers, des étudiants en vacances, auraient été transférés sur un avion similaire, et dont les messages radio auraient dénoncé une attaque par un chasseur cubain.
En plus de ces projets, le ministère de la défense avança plusieurs idées d'opérations, telle l'opération 'Coup vicieux', partie d'un ensemble de projets baptisé « Opération Mongoose », qui envisageait un possible accident du vol Mercury devant envoyer dans l'espace John Glenn et prévoyait d'en rendre les Cubains responsables à l'aide de preuves préfabriquées établissant des interférences électroniques. Finalement, ces projets, reliés au contexte de la guerre froide, auront été contrecarré par Kennedy, qui aura suivi les mises en gardes de son prédécesseur, Eisenhower, lors de son discours de fin de mandat :
« Dans les conseils de gouvernement, nous devons prendre garde à l'acquisition d'une influence illégitime, qu'elle soit recherchée ou non, par le complexe militaro-industriel. Le risque d'un développement désastreux d'un pouvoir usurpé existe et persistera. Nous ne devrons jamais laisser le poids de cette conjonction menacer nos libertés ou les processus démocratiques. Nous ne devons rien considérer comme acquis. Seules une vigilance et une conscience citoyennes peuvent garantir l'équilibre entre l'influence de la gigantesque machinerie industrielle et militaire de défense et nos méthodes et nos buts pacifiques, de sorte que la sécurité et la liberté puisse croître de pair.» [36]
Discussion sur les notions de suspicion de conscience et de transparence :
"Pourtant, il faut préciser certaines choses à propos de la suspicion. D’abord, il y a l’argument philosophique élémentaire selon lequel la suspicion en elle-même ne prouve rien. – toute théorie a besoin de preuves en sa faveur pour être prise au sérieux. Deuxièmement, les erreurs faites par notre gouvernement dans le passé sont qualitativement différentes d’une décision consciente de tuer des milliers de ses propres citoyens dans le but de justifier l’oppression d’autres. Et, plus important, il y a le fait que l’essentiel de ce que nous savons des mauvaises décisions de notre gouvernement est uniquement connu du fait de la relative transparence dans laquelle notre gouvernement opère, et de la liberté de répandre et de discuter ces informations."
Concernant la suspicion, elle n'est en aucun cas prétexte de preuve des théories alternatives, mais justifie en partie leur existence. Pour ce qui est de la décision consciente de tuer des milliers de citoyens, qu'en est t-il des américains décédés sous la bannière étasunienne dans la série de guerre au Moyen Orient, dont le point de départ tend inexorablement vers le 11 septembre 2001 ? Une enquête publiée dans la revue scientifique britannique The Lancet [37], estime le nombre de pertes humaines liées à la guerre en Irak, à 654 965 victimes entre mars 2003 et octobre 2006 ; dont, entre le 20 mars 2003 et le 27 février 2008, 4 280 victimes dans la coalition (3973 soldats américains, 174 soldats britanniques et 133 soldats de pays alliés) et plus de 36 000 blessés dont 11 000 grièvement [38]. L'ensemble de vies détruites par la soi-disant volonté de rétablissement de la paix au Moyen Orient par le gouvernement américain n'est elle pas une décision consciente de tuer ?
Enfin, est-il raisonnable de parler de "transparence" dans le dossier incontestablement censuré du 11 septembre ? Le refus du gouvernement, durant 440 jours, de monter une commission d’enquête financée à 3 millions de dollars (pour être ensuite augmenté à 14 millions après réclamation des membres de la commission), alors que le scandale Clinton fut alloué de 67 millions de dollars et dans un temps évidemment plus court, peut il être considéré tel de la "transparence" ?
Il faut croire qu’aux États-Unis, 2749 victimes ne valent pas que l'on dérange les élus du peuple. Le gouvernement aura aussitôt tenté de contrôler la commission en nommant à sa tête Henry Kissinger. Mais celui-ci est démissionné deux semaines plus tard sous les huées de protestation. Chassez l’envoyé du gouvernement par la porte et il revient par la fenêtre : c’est au poste de directeur exécutif qu'il sera finalement placé, en la personne de Philip Zelikow. En tant que grand profiteur des attentats, le gouvernement n’aurait pas dû être a priori exclu du champ de l’investigation. Or, non seulement il l’a été mais il a pour ainsi dire placé l’un de ses propres membres à la tête de la Commission. Qu'auraient pensé les familles de victimes si l’on avait placé à ce poste un haut dirigeant d’Al-Qaïda ? Qu'en est-il également des fuites sur la destruction de preuves au sein des services de renseignement [39] ? Sur le déblayage et la vente précoce de l'acier du site de ground zero en Asie ? Sur le traitement médiatique orienté ou censuré des informations ? Sur le refus des membres du gouvernement, des journalistes, ou députés, à répondre aux appels de débats organisé par le truth movement ?
Peut-on appeler cela "la liberté de répandre et de discuter des informations" ?
Interprétation erronée des conséquences d'un état policier :
"La complète ironie de ce dernier point m’a frappé alors que j’étais à la conférence. Voilà un groupe de près de 400 personnes réunies pour discuter ouvertement des sales coups du gouvernement des Etats-Unis, qu'ils accusent de terribles atrocités commises dans le but de faire advenir un Etat policier. Mais si l’Amérique était un Etat policier avec de si terribles secrets à protéger, les brutes au gouvernement auraient à coup sûr donné l’assaut aux salles de conférence et arrêté les leaders du mouvement. Pourtant, même les leaders du 9/11 Truth Movement que l’on entend le plus se portent toujours à merveille, et personne à la conférence ne semblait particulièrement inquiet de représailles gouvernementales. Cela semble indiquer que, à partir d’un certain point, les conspirationnistes eux-mêmes ne semblent pas réellement croire à ce qu'ils racontent."
Cette vision de l'auteur est particulièrement simpliste. Car quoi de plus suspect que d'arrêter les leaders d'un mouvement pacifique réclamant simplement l'ouverture d'une enquête indépendante sur le 11 septembre ? Au nom de quoi peuvent-ils être arrêtés ? Qu'en est-il de la liberté démocratique d'expression ?
Il est évident que si le gouvernement tentait de s'opposer par la force à un mouvement non violent, les soupçons à son égard n'en seraient qu'agrandis, et les risques d'importants dérapages par l'union du peuple, inévitables. La meilleurs solution reste pour le groupe de personnes impliquées dans cette machination, de lutter intelligemment par une riposte idéologique et raisonnée visant à convaincre les citoyens de la véracité de leurs propos, en discréditant et repoussant les réflexions alternatives.
Interprétation erronée de l'intérêt des théories alternatives :
"Une autre force des théories du complot est qu'elles sont faciles à comprendre. Comme noté précédemment, la plupart des Américains ne savaient presque rien ou ne voulaient presque rien savoir du Moyen Orient jusqu'à ce que les événements du 11 septembre ne les forcent à se pencher sur la question. (L’excellent journal satirique The Onions s’est moqué de cela avec son article intitulé « Un type du coin agit comme si il s’intéressait à l’Afghanistan depuis longtemps ») [45]. Le gros avantage des théories du 9/11 Truth Movement est qu'elles ne nécessitent aucune connaissance à propos du Moyen-Orient, ou plus généralement aucune connaissance en histoire mondiale ou en politique. Cela nous amène à un autre avantage des théories du complot : elles sont curieusement réconfortantes. Des évènements chaotiques et menaçants sont difficiles à appréhender, et l’attitude à adopter pour nous protéger ne s’impose pas d’elle-même. Dans les théories du complot qui se focalisent sur une cause humaine particulière, le caractère terriblement hasardeux de l’existence se moule dans un ordre compréhensible."
Une nouvelle fois, l'auteur tente d'aborder des explications inadaptées et insensées, de façon à se valoriser face à la caricature qu'il façonne, de l'ensemble des personnes pourtant compétentes et désireuses de vérité. L'observation ponctuelle d'un groupe de citoyens ne permet pas la généralisation par un raisonnement d'induction sur l'ensemble des connaissances relatives à la géopolitique ou l'histoire de notre société par les chercheurs de vérité. Car ce mouvement concentre toute discipline confondue, se porte par des experts du Moyen Orient (tel que Robert Fisk [40]), par des professeurs de tout domaine de spécialité (philosophie, religion, théologie, mathématiques, physique, ingénierie, justice criminelle, droit, économie, finance, médecine, sciences biologiques, histoire, sciences politiques, gouvernement, anthropologie, sociologie, psychologie, art et humanité, éducation, gestion, sciences de l'évolution et de l'environnement, géologie et géographie) [41], par des officiers militaires, agents des services de renseignement et officiels du gouvernement (chef d'état major, commandant, colonel, lieutenant, capitaine, secrétaire à la défense, major, directeur de recherche, scientifiques et chercheurs du gouvernement, agents des services de renseignements et chargés d'application des lois, membres du gouvernement fédéral, militaires, membres et signataires de la commission du 11/9) [42], des pilotes et professionnels de l'aviation (pilotes civils, pilotes militaires, spécialistes de l'aviation) [43], des ingénieurs et architectes (ingénieur mécaniques, ingénieur des structures, ingénieur des matériaux, ingénieurs en chimie et environnement, ingénieurs en aérospatiale, ingénieur aéronautique, ingénieur naval, ingénieur électronique, ingénieur en électricité, ingénieur des systèmes informatiques, ingénieur en industrie mécanique, architectes) [44], par les survivants des attentats et familles des victimes [45], par des artistes, professionnels de la télévision, journalistes, acteurs etc. [46]
Inutile dès lors d'insister sur le fait que les connaissances et compétences ne manques pas au sein du mouvement. Et bien évidemment, comprendre l'intégralité de la situation géopolitique actuelle et historique est incontournable à l'assimilation globale des enjeux et motivations relatives à cette possible machination.
Enfin, prétendre que la croyance d'un complot orchestré par le gouvernement de nos propres états démocratiques, libres et laïques, agissant dès lors au profit de quelques individus avides de pouvoir et de puissance au détriment des populations et de la paix dans le monde ; puisse être réconfortante, est une démence des plus totales.
Notes et références
[1] (en) Vidéo de démolition contrôlée d'un stade en béton sur implosionworld.com.
[2] Vidéo d'une démolition contrôlée s'effectuant de haut en bas.
[3] (VOST(fr)) Conférence de William Rodriguez à Los Angeles le 25 juin 2006.
[3] (fr) Résumé du récit de William Rodriguez.
[4] (en) Article évoquant différents témoignages d'explosions dans le sous-sol et le hall des tours.
[5] (en) Conférence du physicien Steven Jones
[5] (fr) Pr. Steven Jones, Réexaminer le 11/09/2001 en appliquant la méthode scientifique, mai 2007.
[6] (en) Vidéo des squibs au WTC, tirée du documentaire Loose change 2.
[7] Vidéo de détonation n°1 ; n°2 : n°3 ; n°4 ;
n°5.
[7] (en) 9/11 Firefighters: Bombs and Explosions in the WTC, sur whatreallyhappened.com
[7] (VOST(fr)) 911 Eyewitness
[8] (en) Témoignages d'explosions au WTC
[9] Vidéo de la fumée blanchâtre, visible à la base du WTC2, dans l'angle inférieur droit du champ de vision, entre la première et la huitième seconde.
[10] (en) Relevés sismiques ; [pdf] Etude sismique de la journée du 11 septembre 2001
[11] (en) [pdf] WTC performance study, FEMA, p 2-20, figure 2-19, Redistribution of load aircraft Impact.
[12] Séquence d'effondrement du WTC1, à partir de la frame 4.02:00.
[13] (en) NBC News, Special report
[14] (en) Arizona Daily Wildcat du 12/09/2001 d'après une dépêche Associated Press.
[15] (en) « When the Twin Towers Fell », Scientific American, 10 octobre 2001.
[16] (en) [pdf] NCSTAR 1, p125, 126.
[17] (en) [pdf] NCSTAR 1, p137.
[18] (en) How Columns Will be Designed for 110-story Buildings, Engineering News-Record, 2 avril 1964, p.48-49.
[19] (en) Angus K. Gillespie, Twin Towers : The Life of New York City's World Trade Center, Rutgers University Press, 1999, p.117.
[20] Henry Hold and company, City in the sky, Times Books, 2003.
[21] (en) [pdf] WTC performance study, FEMA, p 2-20, figure 2-19, Redistribution of load aircraft Impact.
[22] (en) Some articles from engineering news record, sur 911research.wtc7.net
[22] (en) Building the World Trade Center (1983), sur video.google.com
[23] (en) [pdf] The 9/11 Commission Report, Chapter 9 Heroism and Horror : “The interior core of the buildings [WTC1 et WTC2] was a hollow steel shaft, in which elevators and stairwells were grouped” ; p 558
[24] (en) Simulation 3D, à partir de 4'00".
[24] (fr) [[1]]
[25] (VOST(fr)) Interview de l'expert en démolition contrôlée, Danny JOWENKO.
[26] (en) Huge Amounts Of Smoke Came From WTC 5 & 6 NOT WTC 7, sur infowars.net
[26] (en) NIST Status Update on World Trade Center 7 Investigation
[27] (en) Security, Secrecy and a Bush Brother, sur populist.com.
[28] (en) Larry “Lucky Larry” Silverstein sur informationliberation.com
[29] (en) Simulation 3D, à partir de 6'04".
[30] (en) Heightened Security Alert Had Just Been Lifted, sur newsday.com
[35] (en) 9/11 Live or Fabricated: Do the NORAD Tapes Verify The 9/11 Commission Report ?, sur 911truth.org
[36] (fr) Quand l'état-major américain planifiait des attentats terroristes contre sa population, sur asile.org
[36] (en) Dwight Eisenhower, Farewell adress, 17 janvier 1961.
[37] (en) [pdf] Mortality after the 2003 invasion of Iraq: a cross-sectional cluster sample survey, sur www.thelancet.com
[38] (en) Iraq Coalition Casualty Count, sur icasualties.org
[39] (fr) L’affaire Sibel Edmonds, sur reopen911.info
[40] (fr) Robert Fisk troublé par les inconsistances dans la version officielle, sur reopen911.info
[41] (en) Professors Question 9/11, sur patriotsquestion911.com
[42] (en) Senior Military, Intelligence Service, Law Enforcement, and Government Officials, sur patriotsquestion911.com
[43] (en) Pilots and Aviation Professionals, sur patriotsquestion911.com
[44] (en) Engineers and Architects, sur patriotsquestion911.com
[45] (en) 9/11 Survivors and Family Members, sur patriotsquestion911.com
[46] (en) Artists, Entertainers, and Media Professionals, sur patriotsquestion911.com